Retard dans le traitement des dossiers - Pas de retour à la normale avant la mi-mars

CAF : la direction promet de s'expliquer, les syndicats tirent la sonnette d'alarme

  • Publié le 4 mars 2013 à 06:10
RSA

Croulant sous les dossiers en attente, la CAF (caisse d'allocations familiales) de La Réunion a décidé de prolonger la fermeture de l'accueil au public le mardi et le jeudi jusqu'à la mi-mars. Un nouveau coup dur pour les allocataires. Un retour à la normale était prévu à la fin du mois de février. Ce mardi 5 mars, la direction de la CAF s'exprimera sur le sujet lors d'une conférence de presse. L'occasion de faire le point sur la situation et de présenter de nouvelles mesures prises pour l'amélioration de l'accueil du public. Par ailleurs, du côté des syndicats, on tire la sonnette d'alarme.

C’est ce mardi 5 mars que Jean-Charles Slama, directeur de la CAF, s’expliquera sur la situation de la caisse lors d’une conférence de presse. En effet, pour rattraper le retard accumulé dans le traitement des dossiers, l’organisme a décidé de fermer ses portes au public les mardi et jeudi. Ce retard est dû au renouvellement des droits auquel il doit procéder en fin d'année. Cette situation ne devait perdurer jusqu’à la fin du mois de février, mais a été prolongée de deux semaines.

"Tout le volume et les chiffres seront alors communiqués ce mardi", indique-t-on du côté de l’organisme. "Les techniciens ont été mobilisés pour traiter dans les meilleurs délais les dossiers en souffrance. Le mois de janvier a été réglé le 5 février. Tout est fait afin que le retard soit rattrapé sur le mois de mars. Beaucoup d’allocataires ont été payées", précise-t-on encore. De nouvelles mesures pour l'amélioration de l’accueil aux usagers seront aussi présentées.

Du côté des syndicats, on tire la sonnette d’alarme. Ces derniers dénoncent une "casse du service public" et une "situation qui perdure depuis de nombreuses années". "On ne peut pas faire de plan d’actions tant qu’il n’y a pas d’embauche supplémentaire. D’autant que nous sommes dans un département où le taux de chômage est important", déclare Chryslène Moutiama, secrétaire générale de la CGTRécos. Elle affirme que la prolongation de la fermeture de l’accueil au public deux jours par semaine jusqu’à la mi-mars ne "l’étonne pas".

Selon elle, beaucoup de dossiers ne sont pas traités et les droits des allocataires ne sont pas à jour. "Ce qui est très compliqué. L’usager doit alors se déplacer à plusieurs reprises", poursuit la secrétaire générale CGTRécos. Elle pointe du doigt une situation "inquiétante" et souligne que "l’État, complice de cette casse du service public, doit de se positionner sur ce sujet".

À la CFDT, on dit "comprendre la colère des allocataires, qui ne sont pas payés". "Certains attendent pendant près de trois heures au soleil pour entendre, à la fin, que nous sommes incapables de répondre à ses questions", souligne une déléguée syndicale.

Cette dernière dénonce une "organisation démantelée" et demande une "désegmentarisation des dossiers". "Aujourd’hui, plusieurs techniciens travaillent sur un même dossier, comme cela se fait partout en France. Conséquences, il n’est pas traité correctement. Nous souhaitons venir un système individualisé", explique-t-elle. Une demande "maintes fois suggérée", selon la déléguée syndicale, mais qui n’a pas été entendue.

Rappelons qu’entre 30 et 40 000 allocataires sur les 230 000 qu’il y a à La Réunion étaient concernés par ce retard. Ce qui représente autant de foyers qui sont privés, en partie ou en totalité, de leurs aides sociales.

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1 Commentaires
laurence
laurence
11 ans

je vous demande seulement, est-ce normal qu'un cadre de chez vous dévoile et divulgue le profil d'un adhérent ?