Depuis 8 heures ce mercredi 22 janvier 2014, à l'appel des syndicats Unité SGP Police FO et Alliance Police Nationale, une cinquantaine de policiers est rassemblée devant le commissariat Malartic à Saint-Denis. Décidés à rester mobilisés une bonne partie de la journée, ils protestent contre le nouveau code de déontologie, le port du matricule et dénoncent également "un manque de moyens humains et matériels" ainsi qu'une "politique du chiffre". "Avec les conditions exécrables dans lesquelles on travaille et la pression hiérarchique, c'est une bombe qui se prépare", prévient Aldo Bègue secrétaire départemental d'Alliance Police Nationale. Les policiers envisagent ainsi de nouvelles actions s'ils ne sont pas entendus.
Selon Aldo Bègue, secrétaire départemental d'Alliance Police Nationale, "ce vent de colère a commencé depuis la métropole". Dans le collimateur notamment des policiers, le port du matricule. "C'est une stigmatisation du policier. À l'heure d'aujourd'hui, nous sommes déjà assez fliqués. Nous avons des organes de contrôle, l'IGPN pour la police nationale, des mains courantes informatisées qui permettent de savoir ce qu'a fait un fonctionnaire à n'importe quel moment de la journée. On pense que cela suffit maintenant", explique Aldo Bègue.
Les policiers pointent ensuite du doigt une politique du chiffre "déguisée en objectif alors que c'est contraire aux déclarations de Manuel Valls lorsqu'il a pris ses fonctions". "Si un responsable hiérarchique n'atteint pas ses objectifs, il n'a pas sa prime. Nous avons donc une pression énorme", indique le secrétaire départemental d'Alliance Police Nationale.
Ce dernier dénonce également des conditions de travail "exécrables" à La Réunion, citant l'insalubrité des commissariats de Saint-André et du Port. "En plus, de cela, vous ajoutez la pression hiérarchique, c'est une bombe qui se prépare", souligne-t-il.
Les policiers ont sollicité une entrevue avec le préfet, menaçant d'entreprendre d'autres actions si leurs revendications n'étaient pas entendues. "Nous n'avons aucune écoute de l'administration. Le dialogue social doit s'établir dans les deux sens", conclut Aldo Bègue.
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Ah oui... Vouloir la chemise, le pantalon, les bottes, mais pas le matricule...
Des policiers qui n'aiment pas être "fliqués" ??? Quelle ironie!
Presque tout a fait d'accord avec les revendications des policiers sauf bien sûre le port du matricule,je pense que le citoyen que nous sommes à tout a fait le droit de savoir qui est sont interlocuteur. Dans les hôpitaux la fonction et l'identité du personnelle est bien inscrite sur un badge?Alors quel est la stigmatisation la dedans?