Le mouvement de grève à l'ARS (agence régionale de santé) ne sera pas reconduit ce mercredi 27 février 2013. "Nous avons obtenu des engagements de la direction concernant la souffrance au travail, le manque de transparence dans la gestion du personnel. Nous avons enfin réussi, depuis 3 ans, à faire bouger la direction", explique Boris Szklarz, délégué syndical CGT, à l'issue d'une réunion entre représentants syndicaux et direction qui a duré près de 7 heures. Aucun accord n'a toutefois été trouvé ce jour sur la reconnaissance d'une prime. Les discussions sur ce sujet devraient démarrer vers août ou septembre, selon le délégué syndical CGT. À noter que le protocole de fin de conflit sera signé ce mercredi 27 février.
Pour rappel, venue de toute l'île, une centaine d'employés de la l'ARS (agence régionale de santé) était regroupée devant le siège de l'agence à Sainte-Clotilde. Ils étaient en grève pour protester "contre les mauvaises conditions de travail", "le manque de transparence dans la gestion du personnel" et "les problèmes dus à un mauvais management". Sur les pancartes apposées devant l'ARS ont peut d'ailleurs lire "Comex (comité exécutif - ndlr) démission" ou encore "une prime pour tous". La grève avait été déclenchée à l'appel d'une intersyndicale CFDT, UNSA, CGTR.
Selon Boris Szklarz, délégué syndical CGT de l’ARS-OI, les problèmes avaient commencé depuis la création de l’ARS en 2010 en remplacement de la DRASS (direction régionale de l'action sanitaire et sociale – ndlr). "La direction ne nous entend pas alors que, depuis la création de l’agence, nous n’arrêtons pas de l’alerter sur la problématique de souffrance au travail et de la non reconnaissance du travail accompli", expliquait-il.
Le syndicaliste pointait du doigt un manque d'effectif. Le personnel ne cesse de diminuer d’année en année, dit-il. "Il y a eu moins 8 emplois en 2013, moins 11 l’an dernier. Nous avons donc moins de moyens pour accomplir les missions. C’est une problématique pour les agents mais aussi pour les services rendus à la population à La Réunion et Mayotte", déplorait-il.
Par ce mouvement, l’intersyndicale espèrait des "mesures concrètes et pérennes, de nature à améliorer les conditions de travail et le dialogue social au sein de l'agence". "Nous attirons l’attention de la directrice, Chantal de Singly, sur ces problématiques qui nécessitent des mesures de réorganisation", soulignait Boris Szklarz. "Il y a un véritable ras-le-bol général. Les agents ne savent plus ce qu’ils font alors que nous sommes dans un service public", regrettait, pour sa part, Thierry Sinan, délégué syndical UNSA.
Dans un article paru le 6 février dernier, Imaz Press Réunion annonçait déjà que l’intersyndicale dénonçait de mauvaises conditions de travail à l’ARS. "Concernant les conditions de travail et principalement la souffrance au travail, sujets évoqués depuis la création de l’ARS OI, nous constatons le refus de la direction générale de discuter de sujets qui fâchent : stress, souffrance au travail, management, surcharge de travail, manque d’effectifs, lisibilité de l’organigramme…", soulignait alors l’intersyndicale dans une lettre adressée au personnel.
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