Ce mercredi 29 mercredi, 2025, le Medef Réunion , la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Réunion , l'Association pour le Développement Industriel de la Réunion (Adir), la Fédération réunionnaise du BTP (FRBTP), et l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) ont annoncé le lancement du mouvement "Socle", pour porter la voix des acteurs économiques. (Photo rb/www.imazpress.com)
"Socle vise à parler d’une même voix, à défendre les intérêts des entreprises et du tissu économique et social local et à proposer des solutions plus territorialisées, lisibles et pérennes, inscrivant des ambitions territoriales sur le moyen et le long terme", présente Katy Hoarau, présidente du Medef Réunion.
Alors que le projet de loi finance 2026 est actuellement discuté à l'Assemblée nationale, les organisations patronales souhaitent alerter une nouvelle fois sur les menaces qui pèsent sur le secteur économique réunionnais. "Parmi les priorités immédiates : la préservation des exonérations de charges patronales, essentielles au maintien de la compétitivité et de l’emploi local, et le maintien de l’aide fiscale à l’investissement productif, levier stratégique pour encourager l’innovation et la production locale", rappelle le Socle.
Une réunion dans ce sens est d'ailleurs prévue ce mercredi soir avec les parlementaires réunionnais pour tenter, une nouvelle fois, de faire reculer le gouvernement sur ces mesures. "Les parlementaires réunionnais ont été à notre écoute et ont travaillé avec nous pour faire porter la voix des entreprises réunionnaises, quelque soit leur couleur politique. Nous avons un vrai soutien des collectivités et des élus", se félicitent les membres du mouvement.
Le Socle espère réussir à limiter la casse, "en évitant des coups de rabot aussi violents que ce qui était prévu". "Nous plaidons pour un délai d'un an pour préparer une liste de propositions, réalistes et qui n'impactent pas violemment nos entreprises. Aujourd'hui, les décisions qui sont prises par le gouvernement sont complètement contre-productives", estime Katy Hoarau.
"A l'heure où on devrait penser le futur, la mobilité, la décarbonation, on est entrain de se battre pour ne pas détruire tout ce qu'on a construit ces dix dernières années, ce n'est pas normal. Il y a une inadéquation entre la réalité du terrain et les volontés politiques nationales", dénonce Anthony Lebon, président de la FRBTP
Un courrier est aussi en cours de préparation, à destination du Premier ministre, de la ministre des Outre-mer, et du ministre de l'Economie.
- Des problématiques nationales mais aussi européennes -
Au-delà du PLF, "il y a aussi la question de la taxe carbone aux frontières au niveau de l'Union européenne, qui menace nos entreprises et qui est en total opposition avec nos avancées sur les échanges régionaux", note Anthony Lebon. "Nous travaillons en collaboration avec la Fédération des entreprises d'outre-mer (Fedom) et l'Eurodom pour échanger efficacement sur les mesures qui nous affectent tous", ajoute Michel Dijoux, président de l'Adir.
Le mouvement "entend proposer des dispositifs plus territorialisés, lisibles et pérennes, inscrivant les projets sur le moyen et le long terme, pour offrir aux chefs d’entreprise un cadre plus stable et favorable au développement".
Les membres affirment "leur ambition de porter haut l’espoir d’une économie locale solide, capable de soutenir durablement les entreprises, les emplois et les projets structurants de La Réunion". "On ne peut plus laisser passer des occasions de co-construction", lance Michel Dijoux.
Pour Gérard Lebon, président de la CPME Réunion, "la période est dramatique, mais c'est aussi une chance pour se regrouper et porter d'une même voix nos propositions". "Nous avons tous un ADN différent, mais sommes animés de la même volonté de faire avancer La Réunion", dit-il. "Le temps de la division est terminé."
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