Israël a annoncé dimanche soir avoir reçu les dépouilles de trois otages qui lui ont été remises par la Croix-Rouge, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas qui prévoit des échanges de dépouilles.
Malgré plusieurs moments de tension, une trêve fragile tient à Gaza depuis le 10 octobre, dans le cadre d’un accord négocié par les Etats-Unis, visant au retour de tous les otages enlevés en Israël, vivants ou morts.
Depuis le début de la trêve, le Hamas a libéré 20 otages survivants et a commencé à restituer les dépouilles de ceux qui ont été tués.
Sur 28 corps concernés, 17 ont été rendus avant dimanche soir dont 15 Israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.
Les trois nouveaux corps rendus dimanche soir doivent encore être identifiés par l’Institut national de médecine légale.
Les Brigades Ezzedine al-Qassam avaient affirmé plus tôt que « les corps de trois soldats israéliens capturés, retrouvés dans la journée sur le tracé de l’un des tunnels du sud de la bande de Gaza » seront remis dans le cadre de l’accord d’échange de "prisonniers".
Israël a accusé le Hamas de ralentir le processus de restitution des corps, tandis que l’organisation islamiste affirme que la lenteur s’explique par le fait que de nombreuses dépouilles sont enfouies sous les décombres de Gaza.
Le Hamas a à plusieurs reprises appelé les médiateurs et la Croix-Rouge à lui fournir le matériel et le personnel nécessaires pour retrouver les corps.
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré dimanche que la remise des restes de trois otages dimanche montrait que son organisation "faisait tout son possible pour rendre les corps aussi rapidement que possible".
De son côté, le Forum des familles d’otages a appelé dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à redoubler d’efforts pour rapatrier les dépouilles des captifs encore portés disparus.
En plus des 17 corps d’otages rendus, le Hamas a également remis des restes partiels d’un otage dont le corps avait déjà été récupéré l’an dernier par l’armée israélienne.
Cet incident a suscité l’indignation en Israël, qui a accusé le Hamas d’avoir violé l’accord de cessez-le-feu en restituant seulement des restes partiels au lieu du corps complet de cet otage.
"Nous appelons au retour des 11 otages décédés qui n’ont toujours pas été ramenés sur la terre d’Israël", a déclaré lors de funérailles Inbal Bachar, la tante de Sahar Baruch, dont les restes ont été remis plus tôt cette semaine à Israël.
À Gaza, les Palestiniens espèrent qu’un retrait militaire israélien suivra la trêve et mettra fin à leur calvaire.
"Nous voulons que la deuxième phase de l’accord commence afin que nous puissions rentrer chez nous", a déclaré Naïf al-Sulaibi, un habitant de Jabalia, dans le nord de Gaza.
La mise en oeuvre de la deuxième phase du plan de cessez-le-feu du président américain Donald Trump n’a pas encore été approuvée, notamment en ce qui concerne le désarmement du Hamas, l’établissement d’une autorité transitoire et le déploiement d’une force internationale de stabilisation à Gaza.
AFP
