Après trois réunions entre la FRBTP, la CAPEB et les syndicats ouvriers, les négociations sont à l'arrêt ce mercredi 26 novembre 2025. Les négociations annuelles obligatoires (NAO), anticipées à la demande du patronat, sont sous tension. La CGTR BTP, FO, ainsi que la CFDT demandent une revalorisation salariale à hauteur de 1,50 %. Ils ont déjà obtenu 1,45% de hausse. Ils préviennent : "si nous ne trouvons pas de solution, il y aura un conflit." L'intersyndicale laisse planer la menace d'une mobilisation au retour des congés du BTP le 19 janvier 2026, si les négociations ne reprennent pas. La FRBTP n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Une réunion de crise aura lieu ce jeudi (Photo d'illustration : rb /www.imazpress.com)
Maximin Hoarau de la CGTR explique : "nous estimons que ce que nous demandons est légitime. Nous avons la sensation que la nouvelle direction de la FRBTP est dans un jeu de force, et veut imposer ses règles. Nous savons que la conjoncture est difficile pour tout le monde, mais eux ont la possibilité de répercuter les coûts des augmentations dans leurs appels d’offres, alors que les salariés en difficultés n’ont pas cette option, et que nous subissons l’inflation depuis un moment déjà."
- "Irresponsable d'arrêter les négociations" -
Maximin Hoarau estime qu’il est irresponsable d’arrêter des négociations pour si peu, "il manque 0,05 %, cela fait une augmentation pour 24 euros bruts mensuels." Écoutez.
C'est un véritable bras de fer qui commence, pour, 0,05 %. Un chiffre presque symbolique, qui cristallise pourtant les tensions. "Le patronat montre les crocs, il nous fait comprendre que c'est lui qui commande : c'est ça ou rien." Des miettes pourtant selon Idriss Macoral. Écoutez.
Réunis en intersyndicale ce mercredi matin au bureau de la CGTR à Saint-Denis, la CFE-CGC, FO et la CFDT représentent plus de 17.500 salariés du BTP à La Réunion: cadres, ouvriers, techniciens et agents de maîtrises.
Ils ont décidé de tous parler d'une même voix : selon eux, les nombreux grands projets annoncés à La Réunion : lycée des métiers de la mer, bâtiment parents enfants du CHU, reprise des travaux de la nouvelle route du littoral. Ces chantiers suggèrent une reprise de l'activité du BTP, une richesse qu'il faut partager avec les salariés, disent-ils.
L'intersyndicale espère être reçue à nouveau pour une reprise des négociations avant les congés du BTP le 19 décembre 2025. À défaut, il faudra peut-être reprendre entièrement les discussions lors de leur prochaine réunion annoncée le 24 février 2026, si tel est le cas, ils risquent de perdre l'augmentation de 1,45 % durement obtenue, ils perdront aussi la rétroactivité de celle-ci.
Contacté par Imaz Press Réunion, la FRBTP ne souhaite pas s'exprimer sur le sujet pour le moment.
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