Géologie

Deux nouvelles études pour comprendre le volcan sous-marin de Mayotte

  • Publié le 5 juillet 2020 à 15:02
  • Actualisé le 5 juillet 2020 à 15:22

Un peu plus d'un an après la découverte du nouveau volcan au large de Mayotte, les études continuent afin de percer les mystères de ce phénomène. L'apparition de ce volcan sous-marin de 800 mètres de haut à seulement 50 km du littoral a soulevé beaucoup d'interrogations et d'inquiétudes. Deux nouvelles études du Bureau de recherches géologiques et minières ont été lancées, la première pour mieux cartographier le sol et anticiper de nouveaux séismes, l'autre pour étudier le système magmatique du volcan. (Photo d'archive BRGM)

Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) lance deux nouvelles études sur le volcan sous-marin de Mayotte, indique nos confrères de France Mayotte Matin. La première, intitulée MAY-MT, va permettre aux scientifiques d'étudier ce qu'on appelle le "magnéto-tellurisme", il s'agit de mieux cartographier le sol via la localisatioin des ondes magnétiques. L'étude, prévue prochainement, se déroulera pendant 4 jours.

La seconde étude, qui elle se nomme REF-MAORE, ne commencera qu'en octobre. Sa méthode d'observation se basera sur l'analyse des échos d'ondes sismiques. Objectif : en apprendre davantage sur le système magmatique profond et donc sur le fonctionnement même du volcan, selon France Mayotte Matin.

Comme toujours, le déroulement de ces études se fait dans le cadre des travaux du REVOSIMA, le réseau de surveillance de l’activité sismique et volcanique de Mayotte, mis en place en juin 2019.

- Les équipes du Marion Dufresne sur le front -

Comme depuis un an, les scientifiques du Marion Dufresne se démènent pour étudier le volcan sous-marin et mieux comprendre sa genèse. Plusieurs campagnes sont menées depuis 2019, pour tenter notamment de comprendre sa sismicité et son possible impact sur les habitants. Près de 900 séismes ont recensés entre le 16 et le 29 février, pour l'instant sans danger pour la population. Mais la plupart des habitations de l’île sont loin d’être aux normes sismiques.

Autre risque, l'affaissement. Les scientifiques supposent que le magma craché par le volcan constituait une réserve naturelle sous Mayotte, l’île étant elle-même un ancien volcan, et que le déplacement du liquide volcanique induirait un affaissement de l’île, explique France Mayotte Matin. Si tel est le cas, de nombreuses habitations pourraient être englouties. Les mangroves, dernière barrière entre l’océan et la terre, pourraient également disparaitre.

En mai dernier déjà, la mission Mayobs 13 étudiait la topologie sous-marine de la zone volcanique. L'occasion de constater une évolution de 5 km à flanc de volcan, ainsi que deux nouveaux panaches de fluides chauds à 1400 mètres de profondeur.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

Pour aller plus loin

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3 Commentaires
Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
4 ans

Merci ; l est très intéressant ?

Jérome
Jérome
4 ans

Intéressant!

Lalu!
Lalu!
4 ans

800 km de haut ? C'est ...woow ! (Effectivement c'est haut ! c'était bien "mètres" et non "km" merci pour votre vigilance - WEBMASTER)