Soutien aux produits péi

Adoption d'un principe de quotas pour les produits réunionnais dans la grande distribution

  • Publié le 6 février 2025 à 17:40
  • Actualisé le 6 février 2025 à 18:31

La sénatrice, Viviane Malet, présente à La Réunion il y a quelques jours, a fait adopter, ce jeudi 6 février 2025, un amendement instaurant un principe de quotas pour les produits locaux en Outre-mer. Une avancée saluée par le Département, en attendant sa mise en application concrète. (Photo d'illustration : www.imazpress.com)

La sénatrice Viviane Malet a obtenu l’adoption d’un amendement clé dans le cadre du projet de loi d’orientation pour la souveraineté alimentaire. Celui-ci vise à instaurer un principe de quotas pour les produits locaux dans les rayons de la grande distribution en Outre-mer.

Cette disposition s’inscrit dans la continuité de l’article 4 de la loi Lurel de 2012, qui imposait déjà aux enseignes de réserver une partie de leurs surfaces de vente aux productions locales. Toutefois, faute de décret précisant ses modalités, cette obligation était restée lettre morte.

L’amendement adopté entend cette fois-ci donner une assise législative plus claire à cette exigence. Le président du Conseil départemental, Cyrille Melchior, s’est félicité de cette avancée.

"C’est une avancée attendue, qui reconnaît enfin les efforts déployés par les acteurs locaux dans la structuration de nos filières et de valorisation de nos produits dans les circuits de distribution", a-t-il déclaré.

- Une concertation pour une mise en œuvre efficace -

Avant cette adoption, le dossier avait fait l’objet d’une réunion de travail le 31 janvier au Palais de la Source, en présence de Cyrille Melchior, de la sénatrice Viviane Malet et du sénateur Stéphane Fouassin.

Lire aussi - Cyrille Melchior a rencontré la sénatrice Viviane Malet et le sénateur Stéphane Fouassin

Lors de cette rencontre, il a été souligné que l’application du principe de quotas devra être encadrée de manière précise afin d’éviter les écueils rencontrés par la loi Lurel. Le Département plaide ainsi pour une approche concertée entre producteurs, grande distribution et acteurs agricoles.

Cyrille Melchior propose de s’inspirer du Bouclier Qualité Prix (BQP) pour assurer une application pragmatique et adaptée aux réalités économiques et commerciales de La Réunion.

- Vers une expérimentation locale -

Dans cette optique, un projet d’expérimentation pourrait être mis en place. L’objectif serait de définir un cadre clair pour l’application des quotas, en prévoyant notamment que le préfet négocie tous les deux ans avec les acteurs économiques un accord fixant une part minimale des espaces de vente consacrée aux productions locales.

Cet accord pourrait aussi inclure un pourcentage minimal du chiffre d’affaires à réaliser sur ces produits. En cas d’absence d’accord sous un mois, le représentant de l’État pourrait, sur proposition du Conseil départemental et avec l’appui des sénateurs, fixer unilatéralement les quotas.

Pour Cyrille Melchior, ce dispositif marquerait un tournant décisif pour l’agriculture réunionnaise et le développement économique du territoire. Les prochaines étapes consisteront à préciser les contours du futur texte législatif, qui viendra encadrer la mise en œuvre de ces quotas.

Les acteurs locaux espèrent que cette nouvelle impulsion permettra enfin de garantir une place significative aux produits réunionnais dans les grandes surfaces de l’île.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Pierrot 974
Pierrot 974
4 mois

Les produits péi étant systématiquement plus chers (comprenne qui peut) que les produits importés, malgré les coûts du long transport, les droits de douane, l'octroi de mer, les taxes supplémentaires, ça fera encore plus mal au porte-monnaie en faisant les courses.

HULK
HULK
4 mois

Loi LUREL restée lettre morte? A Votre avis,qu'est- ce çà va donner? Comme d'habitude,un enterrement de 1ère classe. Ils se foutent bien de nous et on les croit. Nous sommes des moutons qui élisons nos bouchers. Que ceux-ci soient de gauche ou de droite, celà n'a aucune importance, les couteaux sont les mêmes.