Suite au meurtre de Charlotte D. à Sainte-Rose ce dimanche 6 novembre 2022, le parquet de Saint-Denis a saisi ce mardi un magistrat instructeur du chef de "meurtre par conjoint ou concubin" et requiert le placement en détention provisoire de son conjoint, Gérard P. L'autopsie a révélé que la victime a été poignardée à cinq reprises. Quatre des plaies étaient mortelles. Le suspect est toujours hospitalisé ce mardi, après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Ce dernier a admis être à l'origine des coups de couteau, sans préciser clairement ses raisons. "Etat dépressif, jalousie sont des éléments évoqués" indique le parquet, dont nous publions le communiqué ci-dessous (Photo DR)
Le 06 novembre 2022 vers 07h40, le centre opérationnel de la gendarmerie est informé qu’un homme se trouve blessé grièvement à Sainte-Rose et que ce dernier prétend avoir tué son épouse.
Les militaires de la gendarmerie de Sainte-Rose se transportent sur les lieux et confirment la présence dans la chambre d’une habitation d’une femme décédée, laquelle a reçu plusieurs coups de couteau au niveau du coeur. Deux couteaux de cuisine sont découverts à proximité du corps. Le mis en cause, vivant avec la victime, s’est porté plusieurs coups de couteau au thorax. Il est transporté au centre hospitalier de Saint-Denis.
Le corps de la victime est déposé à l’IML de Saint-Denis en vue d’une autopsie réalisée le 07 novembre 2022, laquelle précise que sur les 5 plaies reçues, quatre étaient mortelles et compatibles avec l’utilisation d’un objet de type couteau.
Les premières investigations établissent que le couple vivait ensemble depuis six ans, et connaissait actuellement un moment difficile, une possible séparation étant envisagée ; il n’existait au sein de ce couple aucun antécédent de violences ; le mis en cause était suivi en psychiatrie par le centre hospitalier de Saint Pierre, où il avait effectué plusieurs séjours, le dernier en octobre 2022, un épisode dépressif est évoqué.
Il était employé pour la commune, actuellement en arrêt de travail, très apprécié. La victime travaillait dans un collège au profit de jeunes présentant un handicap.
Le mis en cause a été placé en garde à vue médicalisée le 6 novembre 2022 à 15 h ; sa garde à vue a été prolongée le 7 novembre. Au cours de ses auditions, il a reconnu avoir porté les coups de couteau, sa compagne étant allongée dans son lit, puis être sorti du domicile tout en se donnant plusieurs coups de couteau au niveau de sa poitrine et s’être rendu chez des voisins pour que ces derniers appellent les secours en leur confiant avoir tué sa compagne. Les raisons de son acte ne sont pas clairement précisées : état dépressif, jalousie sont des éléments évoqués.
Les analyses d’alcool et de stupéfiants, tant sur la victime que sur l’auteur des faits sont négatives.
Le parquet de Saint Denis saisit ce jour un magistrat instructeur du chef de meurtre par conjoint ou concubin et requiert le placement en détention provisoire du mis en cause. Compte tenu de son état de santé, ces actes auront lieu par un déplacement judiciaire au centre hospitalier de Saint Denis dans l’après-midi du 8 novembre, du vice procureur de la République en charge du dossier, du magistrat instructeur, du juge des libertés et de la détention et de leurs greffiers. En cas de mise en examen et de placement en détention provisoire, la détention s’effectuera sous garde médicalisée jusqu’à l’intégration possible en établissement pénitentiaire sur autorisation médicale.
Un service d’ordre est prévu autour du centre hospitalier, et l’attention de toutes et tous est rappelée sur le principe de la présomption d’innocence, et aux risques d’atteintes à l’image, à l’intimité de la vie privée, notamment par égard pour toutes les personnes privées se rendant au centre hospitalier
Identité de la victime : Charlotte DALLEAU, née le 21/05/1973 à Saint-Benoît, domiciliée à Sainte-Rose (974), mère de 3 enfants.
Identité du mis en cause : Gérard PLANTE, né le 09/04/1964 à Sainte-Rose, domicilié à la même adresse que la victime.
Qualification de l’infraction : meurtre par une personne étant ou ayant été conjoint, concubin ou partenaire lie a la victime par un pacte civil de solidarité
Fait prévu par les articles-4 9°, 221-1, 132-80 du code pénal et réprimés par les articles 221-4 AL.1, 221-5-5, 221-8, 221-9, 221-9-1, 221-9-2, 221-11, 131-26-2 du code pénal et les articles 378, 379-1 du code civil.
Peine encourue : réclusion criminelle à perpétuité