Le collectif Résistance Réunion/Mayottte en action (Ré-MaA) qui soutient l'opération Wuambushu aurait obtenu un rendez-vous à la préfecture avec la Première ministre ce samedi 13 mai en fin d'après-midi. Initialement, une manifestation était organisée ce vendredi à Saint-Denis justement pour dénoncer "le manque d'intérêt" du gouvernement sur le sujet. (Photo Manifestation pour Wuambushu (Photo as/www.imazpress.com))
De 8h à 19h, le collectif mahorais avait lancé un appel à la mobilisation ce vendredi devant la préfecture. "Nous savions que malgré son tour de l'île, la Première ministre revenait à Saint-Denis en fin de journée et nous voulions nous faire entendre" explique Amina Djoumoi, porte-parole de Ré-MaA.
Après de nombreuses demandes d'audience, une rencontre avec Elisabeth Borne n'avait toujours pas été acceptée en milieu de semaine. C'est désormais chose faite, d'après le collectif. Amina Djoumoi affirme avoir reçu un message de la préfecture évoquant un possible rendez-vous ce samedi à 17h45 "si l'emploi du temps de la ministre et les aléas de la visite le permettent".
Un petit rassemblement, s'est tout de même organisé ce vendredi matin pour annoncer la nouvelle aux militants et "envisager ensemble la lettre que nous lui présenterons" indique la porte-parole du collectif.
Ce samedi à 16h, la lettre sera lue à voix haute sur le front de mer avant l'entretien à la préfecture et un compte rendu devrait être fait à son issue.
- "Si la ministre ne vient pas à Mayotte, Mayotte vient à elle" -
Elisabeth Borne était interrogée ce jeudi soir lors du journal télévisé de nos confrères de la première sur le sujet Wuambushu et sur une possible visite à Mayotte demandée par Mansour Kamardine, député mahorais.
"Je fais un déplacement à La Réunion et j'ai besoin de prendre le temps d'aborder les sujets tels que le logement, les violences, l'agriculture" a-t-elle répondu. "Après, nous avons envoyé des renforts importants pour répondre à une attente forte d'avoir une sécurité assurée" avait-elle ajouté.
Dans un communiqué, le collectif Ré-MaA disait "constater de nouveau le silence et le laxisme" de la Première ministre "montrant son indifférence en se rendant à La Réunion sans se rendre à Mayotte".
"Nous nous sommes dit que si elle ne venait pas à Mayotte, Mayotte allait venir à elle" lance Amina Djoumoi ce vendredi matin sur le front de mer, qui se réjouit d'avoir été entendue.
Cette rencontre est "nécessaire" pour le collectif, qui se dit inquièt de la situation sur place et demande plus de mesures pour rétablir la sécurité.
Faire part des craintes des Mahorais face à l'insécurité est l'objectif premier de la rencontre. Au-delà de cette problématique, de nombreux autres points seront soulevés comme celui du système de santé, de l'éducation, de l'accès à l'eau ou encore de l'insalubrité.
Pour rappel, le lundi 8 mai, un rassemblement de près de 500 personnes s'était tenu à Saint-Denis pour apporter un soutien à l'opération Wuambushu à l'appel du collectif Résistance Réunion/Mayotte en Action et de collectifs citoyens.
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