Selon une étude de France-Alzheimer publiée ce jeudi 13 janvier 2011 par l'AFP (Agence France Presse), une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer et sa famille doivent débourser en moyenne 1.000 euros par mois. Cette somme reste à leur charge après déduction des aides comme l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA). La même étude souligne qu'un proche consacre 6 heures 30 par jour à aider un membre de sa famille touché par la maladie. À Cette démence dégénérative frappe 800.000 personnes dont environ 4 000 à La Réunion.
Qu'il soit seul ou aidé par un proche, le malade paye en moyenne entre 1.042 et 1.180 euros par mois pour être aidé, soigné et surveillé, qu'il soit à domicile ou en établissement, selon cette étude menée par le cabinet Metis Partners, sur un an (2009-2010) auprès de 500 familles.Ces sommes prennent en compte les biens et services nécessaires à la maladie et les activités assurées par le proche "aidant" qui restent à charge une fois les aides perçues déduites. "Les aides comprennent par exemple l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) si la personne a plus de 60 ans ou ce qui est pris en charge par la Sécurité sociale (aide-soignante)" précise l'AFP qui cite l'enquête.
L'étude note en particulier "le poids élevé des dépenses liées aux protections pour l'incontinence, à l'acquisition de produits corporels et d'hygiène", pour soigner la peau abîmée des malades, des produits "qui ne sont pas pris en charge par l'assurance-maladie" et seulement en partie par l'APA.
Les protections coûtent par exemple autour d'une centaine d'euros par mois. "Et encore, on ne compte pas le coût psychologique et au niveau de l'espérance de vie de l'aidant", a précisé Guy Le Rochais, administrateur de France Alzheimer.
En moyenne, un proche d'un malade d'Alzheimer lui consacre 6h30 par jour, selon l'étude. Il s'agit du temps "consacré à accomplir des activités spécifiques en lien avec la maladie" et non de la simple présence, souligne l'AFP en citant l'étude.
Sur la base d'un salaire d'auxiliaire de vie, cette aide coûterait 3.000 euros par mois, a aussi indiqué Michèle Micas, précisant que les aidants ne recevaient "aucune aide spécifique". Mais "bien souvent, les familles nous parlent de journées de 24 heures", a ajouté Guy Le Rochais.
À La Réunion environ 4 000 personnes de plus de 75 ans sont frappées par cette démence dégénérative. Selon les chiffres fournis par France Alzheimer Réunion, la maladie frappe plus les hommes que les femmes.
Les facteurs de risques (autres que l'âge et le sexe), c'est-à-dire l'hypertension artérielle, le diabète, le surpoids, une faible activité cognitive et un environnement social pauvre, sont plus importants à La Réunion qu'en Métropole. "Ces facteurs augmentent la prévalence de la maladie dans notre département. Pourtant, ici, les malades restent dans leur famille, parfois même jusqu'à l'extrême limite" remarque France Alzheimer Réunion.
Certes, le taux d'équipement en hébergement spécialisé est plus faible qu'en Métropole mais cela n'est pas la seule explication. "Il confirme, en tous cas, l'enjeu du maintien à domicile des personnes et de l'accompagnement nécessaire des aidants familiaux à la Réunion où 75% des malades vivent à domicile" remarque l'association.
