Aux commandes des feux d'artifices

14 juillet : ils vont illuminer le ciel de La Réunion ce vendredi soir

  • Publié le 14 juillet 2023 à 17:00
  • Actualisé le 14 juillet 2023 à 19:33
Hassen Bangui

Ce vendredi 14 juillet 2023 - nombreux sont ceux qui attendent le fameux et traditionnel feu d'artifice lancé du Barachois à Saint-Denis. C'est vrai, que serait la fête nationale sans son ciel illuminé ? Cette année, dans le chef-lieu, où ce spectacle pyrotechnique est décrit comme étant le plus beau de l'Océan indien, c'est le cinéma qui sera à l'honneur. Le spectacle ne se construit pas tout seul et a demandé des heures de préparation aux équipes de l'ombre qui vont illuminer le ciel de Saint-Denis et vous en mettre plein les yeux (Photos : rb/www.imazpress.com)

Hassen Bangui est l'homme grâce à qui ce spectacle "explosif" prend vie. Artificier depuis plus de 25 ans, c'est son père et son grand-père qui lui ont tout appris. Car en effet, aucune formation n'existe pour être artificier. "Ça s'apprend sur le terrain avec une formation certifiante et qualifiante", nous explique-t-il. "Une formation que l'on valide avec l'expérience acquise au cours de deux années minimum."

Une expérience nécessaire pour donner vie à un spectacle d'une durée de trente minutes.

- Une synchronisation parfaite… -

Et oui. Trente minutes… c'est le temps que va durer ce magnifique spectacle pyrotechnique. Une demi-heure pour lancer 18.000 fusées.

Mais derrière cette demi-heure que le public va apprécier, il y a des heures et de heures de travail. "Tout démarre avec la commande de la ville qui nous donne son thème. Nous ensuite on propose une bande sonore", dit-il.

"Tout vient à la base de la trame musicale. C'est comme un spectacle, on écrit les partitions et on va greffer les effets pyrotechniques dessus."

Un spectacle pour lequel aucun essai n'est fait en amont. "On écrit le spectacle informatiquement et donc on doit connaître absolument tout le catalogue de produits."

- … tel un chef d'orchestre -

Cette année, le thème désigné est donc le cinéma. "À chaque début, on aura des extraits de films avec des voix et répliques culte", explique Hassen Bangui. De quoi laisser le public à ses souvenirs pour reconnaître les films qui auront bercé son enfance.

"La particularité c'est qu'il y a beaucoup d'effets spéciaux greffés sur des effets sonores." Et tout est greffé au dixième de seconde prêt. "C'est presque 70 heures de programmation rien que pour Saint-Denis", dit-il. "À chaque dixième de seconde on va choisir quel effet, où ça va. Tout est positionné précisément sur le site."

Des fusées lancées à 20 ou encore à 40 degrés, des mortiers ou encore des chandelles… "Un feu d'artifice est composé en tableau et chaque musique a son tableau. Si on a une musique rock il faudra un effet bruyant et sonore et si la musique est classique on met un effet cascade, quelque chose de doux", indique Hassen Bangui.

Des chandelles et mortiers qui se veulent respectueux de l'environnement. "Il y a une norme européenne qui interdit tout produit toxique dans la fabrication même des artifices et donc tout ce qui est homologué est moins polluant." Sachant que "sur un feu la quasi-totalité de la poudre est consommée". La seule chose qui retombe en mer c'est la coquille en carton, mais un carton biodégradable qui se dilue dans l'eau.

- Un spectacle explosif mais sécurisé -

Fusées, chandelles, mortiers… des produits explosifs pour lesquels la plus haute sécurité est demandée.

"Tout est piloté sans fil, sachant que tous les produits sont répertoriés sur des boîtiers de commande répartis sur site avec une station de contrôle devant la préfecture", note l'artificier également chef de tir.

"L'ordinateur va donner l'impulsion de chacun à son timing précis."

De plus, l'ensemble du système est contrôlé pour vérifier que tout soit connecté et qu'il ne manque rien afin d'éviter un trou dans le spectacle.

Un spectacle que l'artificier, le soir du 14 juillet ne verra que d'un œil, étant pleinement fixé sur ses manettes de contrôles afin de pouvoir intervenir à tout moment.

Toutefois, Hassen Bangui le dit, "à chaque fois c'est une découverte, c'est un spectacle unique, une création propre". Un feu d'artifice dont le bonheur qui se lit sur les visages des Réunionnais ravis.

Pour le coût de ce spectacle pyrotechnique d'ampleur, le coût restera secret, de sorte de ne pas casser la magie féérique du feu d'artifice de Saint-Denis pour lequel plus de 40.000 personnes se déplacent.

Lire aussi - Saint-Denis : une Fête nationale aux couleurs de l’Hexagone et de La Réunion

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Alain
Alain
2 ans

Gaspillage has been, polluant, bruyant, d'un autre temps quoi....

ZembroKaf
ZembroKaf
2 ans

En espérant un beau spectacle à St Denis...celui de St Pierre de beaux tableaux mais une bande son à la ramasse !!!
Fé pété Hassen !!!