La marche du collectif de ni pauvre ni soumis qui s'est déroulé à Saint-Denis samedi après midi 29 mars 2008 a regroupé environ 500 personnes, dont une majeure partie de personnes porteuse d'un handicap.
Deux élus avaient fait le déplacement, la sénatrice Gélita Hoareau, également présidente d'une association concernée, et Gino Poninballom, conseiller général.Pour Jean-Bernard Sangaria "cette marche est un succès car elle montre que lorsqu'on est regroupé, on est plus fort pour se faire entendre". En effet, comme pour le mouvement national, le collectif de La Réunion demande la mise en place d'un revenu d'existence égal au SMIC, soit 1 280 euros, au lieu de l'allocation de 628 euros touchée par les adultes handicapés qui ne peuvent pas travailler. "D'ailleurs, selon qui verse, ce sera la pension d'invalidité pour la sécu et l'AAH pour la CAF" précise Jean-Bernard Sangaria. Il note que la pension concerne des gens qui ont travaillé et perdu leur emploi à cause d'une maladie ou d'un accident et qu'elle est moindre que l'AAH.
C'est donc sous un grand soleil que le cortège est parti du Jardin de l'État à 13 heures pour se rendre à la préfecture où, avait on assuré, une délégation serait reçu. Il faudra attendre près de 45 minutes devant les grilles pour que les membres du collectif soient invités à pénétrer dans la préfecture. Ils ont été reçus par le sous-directeur de cabinet, Emeric Jaud. ils lui ont remis plus de mille signatures et une motion. Le document souligne les difficultés à vivre à La Réunion sous le seuil de pauvreté métropolitain avec un coût de la vie entre 20 et 50 % supérieur à celui de la métropole. Non sans humour, le collectif demande une prime à la vie chère pour compenser cette différence.
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