Disponible gratuitement sur smartphone, le jeu Pokemon Go a déjà rencontré un vif succès en Australie, Nouvelle-Zélande et Amérique du Nord. Téléchargée plus de 7 millions de fois, l'application est prévue pour fin juillet en France. Mais ils sont une poignée d'impatients à avoir installé le jeu grâce à des chemins détournés. Car son concept, novateur, a de quoi séduire : via l'écran d'un smartphone, des Pokemons apparaissent dans l'environnement quotidien. Surveillez votre chambre ou votre jardin, un Pikachu pourrait bien s'y trouver.
"Un jour, je serais le meilleur dresseur !" : si vous lisez ces mots en chantant, vous êtes sans doute de la génération Pokémon. Et si Pikachu, Dracofeu, Togépi n’ont pas de secrets pour vous, cette nouvelle appli qui fait fureur aux Etats-Unis vous intéressera forcément. Une fois installée, elle permet grâce à l’appareil photo et à la géolocalisation de faire apparaître les créatures… tout près de soi ! Son concept basculant le virtuel dans le réel a déjà rencontré des milliers d’adeptes et récolté plus d’un million de dollars.
quand soudain sur la grand place d'Arras #PokemonGo pic.twitter.com/XcLRldLpUB
— Florent Derue (@florentderue) 11 juillet 2016
Baptisé Pokemon Go, ce jeu pour mobile n’est pourtant proposé en téléchargement légal que dans trois pays pour le moment. En Australie, Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis, ils sont donc une pléiade de chanceux à parcourir les rues, smartphone à la main, et yeux rivés sur l’écran prêts à capturer des pokemons sauvages.
Expliquer son retard en disant: je suis tombée sur un Roucool. Ça passe ? #PokemonGo pic.twitter.com/gvEYobKYvB
— Aline/paumeeaparis (@paumeeaparis) 11 juillet 2016
En France et à La Réunion, ils sont déjà quelques uns à y jouer en avant-première. Pour l’acquérir dans ces conditions, un long processus est nécessaire. Il n’a pourtant pas freiné les plus impatients, tant ce concept de réalité augmentée a séduit tout une génération. Et derrière ce loisir infantile dont le nombre d’adeptes a dépassé celui des utilisateurs de Tinder (application de rencontres), se cache un business florissant. En l’espace de cinq jours, il a été téléchargé plus de 7 millions de fois, uniquement aux Etats-Unis ! Un engouement incroyable, qui a aussi engrangé un bénéfice de 1,6 millions d’euros. Car, si l’installation du jeu est gratuite, les joueurs peuvent débourser des sous…pour progresser plus rapidement. Ils peuvent ainsi gagner des techniques pour attraper des pokémons plus facilement et monter en expérience. Et ça a déjà donné des idées à quelques-uns.
#PokemonGO c'est bien, mais on préférerait aller chercher des Dragon Balls :) pic.twitter.com/pS9OBDLyjM
— Dragon Ball Super (@DBSuperFrance) 12 juillet 2016
Mais à succès rapidement acquis, travers jamais bien loin. Des histoires drôles, inattendues et mêmes inquiétantes sont rapidement nées de ce jeu qui défraie la chronique. En France, la semaine dernière, un commissariat avait été pris pour cible, en Grande Bretagne, un homme a vu sa maison servir d’arène pour des affrontements entre joueurs.
Beaucoup plus inquiétant, les forces de l'ordre du Missouri, aux Etats-Unis, ont été prévenus d’un larcin peu commun. Une bande de quatre individus cagoulés a dérobé les effets personnels d’adolescents… en les attirant dans un parking désert via Pokémon Go. L’explication est simple : lorsque le joueur doit se réapprovisionner en pokéballs ou autres objets, il doit se rendre sur un Pokéstop. Les voleurs ont ainsi commis leur larcin en se servant de l’appli comme appât. Encore plus effrayant : alors qu’elle était en quête d’un Pokéstop, une jeune fille n’a pas eu le temps de racheter des Pokéballs. Entre-temps, elle est tombée sur un cadavre.
Visiblement en passe de devenir culte, le jeu présente un caractère immersif à double tranchant. Car si des malfrats et autres délinquants ont déjà mis la main dessus, Pokémon Go encourage aussi les jeunes à sortir de chez eux et à parcourir le monde… le regard rivé sur le smartphone. Ouvrez l’œil et levez le nez : attraper un Papillusion ou Dracofeu pourrait devenir plus dangereux que prévu.
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