Travail dominical

CFDT Commerce: "que font les autorités ?"

  • Publié le 17 décembre 2012 à 13:50

Alors que trois grandes surfaces de l'île ont ouvert leurs portes après 13 heures ce dimanche 16 décembre 2012, la CFDT Commerce monte au créneau. L'organisation syndicale se dit "scandalisée" par "l'attitude des autorités chargées de faire respecter la loi et le droit" et "des employeurs qui se croient au-dessus des lois en bafouant ces mêmes droits". Elle se dit "d'ores et déjà, prête pour assigner en justice ces employeurs, et elle étudie la possibilité de mettre en cause les autorités qui sont en charges de l'exécution de l'arrêté préfectoral de 1966". Nous publions le communiqué ci-dessous.

"Alors que le syndicat Commerce et Services de la CFDT Réunion porte son attaque sur la demande de l’application pure et simple du droit concernant le repos dominical sur le département, la Fédération CGTR Commerce porte son action devant la justice stratégie différente certes, mais ayant comme objectif tout comme la CFDT Commerce faire appliquer le droit dans l’intérêt collectif des salariés concernés.

La CFDT Commerce et Services est scandalisée, d’une part, par l’attitude des autorités chargées de faire respecter la loi et le droit, et d’autre part, de l’attitude des employeurs qui se croient au-dessus des lois en bafouant ces mêmes droits. Elle adresse un carton rouge aux autorités de l’État, et un avertissement solennel à ces employeurs récalcitrants.

Depuis le 26 novembre, elle s’est adressée par courriers à ces autorités (Préfecture et DIECCTE) et aux directeurs de plusieurs grandes surfaces leur demandant pour les premiers de faire respecter et pour les seconds de respecter l’accord de 1966. A ce jour "zoreille cochon dans marmite pois".

Il est vrai qu’il est plus simple de démolir une petite case d’un pauvre citoyen que de sommer à ces grands de la grande distribution de fermer leur magasin ! Ou de payer une astreinte de 200 000 euros. À croire qu’il y aurait peut-être une certaine connivence. Lorsque l’on sait que l’inspecteur du travail détient de l’article L.3132-31 du Code du travail la possibilité de saisir le juge des référés pour faire cesser l’emploi illicite de salarié de ce dimanche 16 décembre et que les services de la préfecture pouvaient agir pour procéder à la fermeture des ouvertures illégales. 

Malgré tout, ces puissants de la grande distribution, pour ne pas dire ces lobbyistes, ont passé pour certains outre de l’intervention et des demandes de la CFDT Commerce et d’une décision de justice, avec la bénédiction des autorités à quitte à en payer le prix. L’opération "tickets caisses" entamée par la CFDT commerce depuis le 9 décembre dans les magasins récalcitrants, trouve un franc succès et avec la participation des consommateurs, qui nous remettent leur ticket. Après les commerces alimentaires viendra le tour des commerces non alimentaires et plus particulièrement ceux qui sont implantés dans les galeries commerciales.

La CFDT Commerce et Services est, d’ores et déjà, prête pour assigner en justice ces employeurs, et elle étudie la possibilité de mettre en cause les autorités qui sont en charges de l’exécution de l’arrêté préfectoral de 1966".   

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