Chikungunya

La lutte anti-moustiques s'intensifie

  • Publié le 5 mars 2008 à 00:00

Si le chikungunya n'a pas reparu dans l'île, l'aedes albopictus, le moustique vecteur de la maladie, est quant à lui bel et bien de retour. Les fortes pluies et les températures élevées de ces dernières semaines ont en effet favorisé sa prolifération et la multiplication des gîtes larvaires. Pour empêcher les pullulations dans les zones urbaines, les services de la DRASS augmentent actuellement les opérations de démoustication nocturnes.

La situation " d'inter-épidémie " dans laquelle se trouve La Réunion ne doit pas conduire à une baisse de la vigilance vis-à-vis des maladies transmises par les moustiques. Même si aucun cas de dengue ou de chikungunya n'est avéré depuis de nombreux mois, il importe de maintenir les mesures de prévention et de protection anti-vectorielle ainsi que la lutte communautaire. C'est dans cette perspective que la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales de la Réunion (DRASS) et la préfecture publient chaque mois un bilan entomologique réalisé par le Service de Prophylaxie Renforcée (SPR) et ajustent, en fonction des résultats, leur plan d'actions.

Le nombre de zones à traiter a augmenté de 80 %

Ainsi, d'après le dernier rapport, édité en février 2008, le nombre de zones à démoustiquer selon le protocole de traitement en cours (deux passages en pulvérisation spatiale la nuit, un passage de brigade à pied le jour) a augmenté de 80% depuis décembre 2007. Les traitements sont ciblés sur les zones présentant des indices larvaires élevés. Seul le secteur Sud, relativement épargné par les fortes pluies de janvier et février, ne présente pas de densités vectorielles importantes, avec des indices entomologiques plus faibles que dans les autres régions. En janvier 2008, lors de la prospection réalisée dans les communes de l'île, 28 % de gîtes positifs (avec présence du moustique aedes) ont été identifiés puis traités ou détruits. Les chiffres pour février devraient être connus prochainement.

Quelques recommandations

Les habitants des secteurs qui doivent être démoustiqués sont prévenus par voie de presse. Ils ont pour consignes de fermer leurs volets et de rentrer les animaux domestiques la nuit où la pulvérisation est prévue. Enfin, au matin, ils doivent bien sûr changer l'eau des soucoupes disposées à l'extérieur de la maison. D'une manière générale, la DRASS recommande à la population de rester vigilante et de veiller à effectuer le tour de son jardin pour détruire les gîtes larvaires potentiels (vider les gouttières, retourner les récipients...) chaque semaine. Il convient de rappeler que le SPR peut effectuer des missions de prospection et de traitement suite à des demandes particulières (ces demandes ont augmenté de 71% depuis décembre 2007). Le délai moyen d'intervention est de 3,7 jours.
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