Chikungunya : lancement d’une enquête pour estimer la part de la population qui a été infectée

  • Publié le 20 août 2025 à 09:57
  • Actualisé le 20 août 2025 à 15:47
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Près de 20 ans après l’épidémie historique de 2005-2006, La Réunion a connu en 2025 une deuxième vague majeure de chikungunya. Dans ce contexte, Santé publique France (SpF) et l’Agence Régionale de Santé (ARS) La Réunion lancent une enquête conjointe pour estimer la part de la population qui a été infectée (Photo d'archive RB/www.imazpress.com)

"Cette étude de séroprévalence (recherche des anticorps), pilotée par SpF, permettra de mesurer le niveau d’immunité collective face au chikungunya et de mieux anticiper les risques de résurgence dans les années à venir", explique l'ARS. 

- Un état des lieux de l’immunité à l’échelle de l’île -

L’étude débutera le 25 août 2025 et se poursuivra pendant trois mois. Elle vise à mesurer la séroprévalence du chikungunya à l’échelle de La Réunion et par arrondissement.

Les résultats permettront de :

- Documenter le niveau actuel d’immunité de la population de La Réunion
- Estimer l’ampleur de l’épidémie 2025
- Affiner l’analyse du risque de survenue d’épidémie pour les prochaines années.

Pour l’ARS de La Réunion, ces données seront "essentielles" pour "adapter les stratégies de prévention et de communication, renforcer la surveillance épidémiologique, et optimiser les actions de lutte antivectorielle".

"Pendant la durée du recrutement de l’étude, les personnes se présentant à un laboratoire de biologie médicale dans le cadre d’un examen déjà prescrit se verront proposer cette analyse. Elle s’adresse à tous les résidents de La Réunion, sans distinction d’âge ou de sexe, qui sont ainsi invités à participer à cette étude lors d’un prélèvement sanguin dans l’un des 23 laboratoires d’analyses médicales partenaires", détaille l'ARS. 

"Qu’il y ait ou non un antécédent connu de chikungunya, chaque participation est essentielle : plus le nombre de participants sera élevé, plus les résultats seront précis et représentatifs du niveau d’immunité collective."

Après la réalisation des analyses prescrites lors d’un prélèvement sanguin, la quantité de sérum restante (la partie liquide du sang prélevé) si elle est suffisante, sera utilisée pour rechercher la présence d’anticorps du chikungunya par le Centre national de référence (CNR) associé des arbovirus, situé au CHU de La Réunion.

"Au total, près de 1 500 personnes seront incluses, avec une répartition équilibrée entre les quatre arrondissements de l’île, afin de garantir des résultats fiables et représentatifs pour l’ensemble de la population de La Réunion, ainsi que des estimations pour chaque arrondissement", souligne l'ARS.

Chaque patient inclus dans l’étude recevra le résultat de son analyse et connaîtra alors son statut d’immunité vis-à-vis du chikungunya.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Pierrot 974
Pierrot 974
1 mois

Un statut d'immunité ???
Quand on connaît le nombre de personnes infectées, puis réinfectées, ce statut laisse rêveur.

Missouk
Missouk
1 mois

L'ARS aurait bien mieux fait de faire son travail correctement avant l'épidémie... Leur enquête, tout le monde s'en moque, alors que beaucoup ont toujours des douleurs qui reviennent!