Un partenariat avec Clinifutur a été signé

CHU du nord : le service d'urologie ferme, la prise en charge continue

  • PubliĂ© le 27 mai 2021 Ă  14:59
  • ActualisĂ© le 27 mai 2021 Ă  15:13
conférence 27 mai 2021 ARS CHU présentation service urologie

A compter de ce 1er juin 2021, le service d'urologie du CHU Nord fermera officiellement ses portes. Une décision prise aprÚs plus de cinq ans de tentatives de médiation entre les quatre médecins urologues du service. Les conflits internes n'ont cependant pas permis le maintien du service, d'aprÚs un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), qui a donc ordonné la fermeture pure et simple de ce dernier. L'ARS et la direction du CHU se veulent cependant rassurants : les 2.200 patients pris en charge bénéficieront d'une continuité des soins, toujours au sein du CHU. Une convention a notamment été signée avec le groupe privé Clinifutur, qui fournira désormais des praticiens libéraux au CHU pour prendre en charge les patients concernés (Photo rb/www.ipreunion.com)

Alors que de nombreuses voix se sont Ă©levĂ©es contre la fermeture du service d'urologie, annoncĂ©e en mars, l'ARS a tentĂ© de balayer les inquiĂ©tudes de la population. "Le service Ă©tait dĂ©faillant et ne permettait plus de garantir la sĂ©curitĂ© des patients. Avec cette nouvelle organisation, tous les patients pourront continuer d'ĂȘtre suivis au CHU nord, ou bien Ă  celui du sud ou en clinique s'ils le souhaitent" a assurĂ© Martine Ladoucette, directrice de l'ARS.

Le groupe Clinifutur se chargera désormais de la prise en charge des patients, dans les locaux du CHU nord. Les chirurgies ainsi que les greffes, délocalisées depuis désormais quatre ans, se tiendront aussi sur place. "Quatre urologues de nos cliniques seront mobilisés. Un cinquiÚme arrivera en octobre prochain" a précisé Mathias Deleflie, directeur général du groupe Clinifutur. Le CHU souhaite par ailleurs atteindre une centaine de greffes rénales par an. Lionel Calenge, directeur général du CHU, explique la nouvelle organisation, regardez :

Une permanence de soin sera par ailleurs assurĂ©e 24 heures sur 24, tous les jours, sur place. "Une situation qui n'Ă©tait d'ailleurs pas assurĂ©e lorsque le service d'urologie Ă©tait actif" a tenu Ă  souligner Peter Von Theobald, prĂ©sident de la Commission mĂ©dicale d’établissement du CHU. "Aucun honoraire ne sera facturĂ© pour les patients, bien qu'ils soient pris en charge par des praticiens libĂ©raux" a tenu Ă  souligner Mathias Deleflie.

- Mettre un terme au conflit -

"Je suis un fervent défenseur de l'hÎpital public, mais il faut aujourd'hui sortir de ce clivage public/privé. Le service n'était plus à la hauteur pour la prise en charge des patients, notre partenariat avec Clinifutur permettra d'améliorer nettement la continuité des soins" a énoncé Peter Von Theobald. "La situation était dysfonctionnelle, je ne comprends pas qu'on déplore de sortir de cette derniÚre. Mettre un terme à ce service était la seule solution" a surenchéri Martine Ladoucette.

La fermeture pure et simple du service est due à une incapacité juridique à changer les praticiens en poste dans le service, a d'ailleurs assuré la directrice de l'ARS. "Il faut savoir que la direction d'un hÎpital ne décide pas de la carriÚre et  de la discipline des praticiens. C'est le centre national de gestion qui se charge de cela, et leur statut est trÚs protecteur" a précisé Lionel Calenge. Pour éviter à l'avenir une telle situation, le CHU a d'ailleurs décidé de mettre en place un systÚme de gestion des conflits. "Nous avons sûrement manqué d'anticipation, mais il faut souligner que cette situation est tout à fait exceptionnelle. Un systÚme de signalement et de médiation est donc désormais mis en place" a-t-il ajouté.

Pendant la confĂ©rence de presse, JoĂ© BĂ©dier, maire de Saint-AndrĂ©, Ă©tait sur place pour montrer son mĂ©contentement. "Tout est dĂ©jĂ  pliĂ©, une fois de plus on est en train de sacrifier la santĂ© des RĂ©unionnais. Cette dĂ©cision ne pourrait jamais ĂȘtre prise dans une autre rĂ©gion de France" a-t-il dĂ©noncĂ©. Regardez :

De nombreux Ă©lus et syndicats de santĂ© ont dĂ©plorĂ© ces derniĂšres semaines d'avoir Ă©tĂ© "mis devant le fait accompli". Martine Ladoucette a rĂ©pondu Ă  cette critique en indiquant que "les Ă©lus et la population ont Ă©tĂ© prĂ©venus ni trop tĂŽt, ni trop tard". "Les instances qui devaient ĂȘtre mises au courant de l'avancĂ©e du dossier, dont la premiĂšre mission d'inspection a eu lieu en 2016, l'ont Ă©tĂ©. On ne peut pas communiquer sur une situation tant que nous ne sommes pas assurĂ©s d'avoir une solution pĂ©renne et dĂ©finitive" a-t-elle insistĂ©. Elle a ensuite Ă©changĂ© avec JoĂ© BĂ©dier, assurant que cette fermeture Ă©tait inĂ©vitable. Regardez :

as/www.ipreunion.com / [email protected]

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1 Commentaires
john
john
4 ans

Il faut bien regarder la photo On peut voir que des Gaulois non natifs de la Réunion qui décident pour les réunionnais sur cette photo.Aucun réunionnais dans cette réunion lol Vive la dictature c'est une honte total