Transports aériens

Corsair à la conquête de tout l'océan Indien

  • Publié le 5 juillet 2007 à 00:00

2006 et l'épidémie de chikungunya ont mis à mal les compagnies aériennes. <br /> Pour la Corsair, l'alerte a été sérieuse. Cette compagnie réalise 40 % de son activité en océan Indien et La Réunion y constitue son fleuron comptant pour 30 % du volume régional. Du coup, elle s'implique dans de nombreuses opérations de promotion de la destination comme la Gay pride ou La Boudeuse.

Elle n'en reste pas là. Pour relancer les réservations, elle joue également d'une "politique tarifaire agressive, souligne le Pdg, Hervé Pierret. Ainsi que d'une augmentation de la capacité entre la métropole et La Réunion atteignant les 25 %". Et les effets semblent déjà au rendez-vous. Christophe Leloup, le directeur commercial, assure : "Entre janvier et mai 2007, selon les chiffres fournis par l'aéroport de Gillot, nous avons gagné 35 % par rapport à 2006. La moyenne globale atteint elle les + 15 % ".
Les dirigeants se sont donnés pour objectif d' "effacer l'effet chikungunya d'ici à deux ans". Ils visent même plus haut, "on veut retrouver le trafic de 2005 et surtout le dépasser".La compagnie a mis sur pied une véritable stratégie de conquête. Ainsi, les liaisons entre La Réunion et les aéroports de province se multiplient. Toulouse étant le dernier exemple en date. Enfin, d'ici l'automne métropolitain, Nantes devrait être "annualisée" alors que jusqu'ici la liaison n'était opérationnelle qu'aux périodes de pointes annuelles.
Le plan de bataille ne concerne pas uniquement La Réunion. Corsairfly veut
muscler son offre au niveau régional. Ainsi, depuis seulement quelques jours, elle s'attaque à Mayotte, chasse gardée d'Air austral depuis plusieurs décennies.
Pour l'instant, il ne s'agit que d'une offre (un vol par semaine entre Paris et Dzaoudzi) temporaire. Elle ne devait durer que jusqu'à fin août, mais la compagnie a choisi de la prolonger d'un mois de plus. Reste que le développement touristique de l'île aux parfums n'offre pas "une capacité extensive pour l'instant, notamment en termes de lits ", analyse Christophe Leloup.
La compagnie va par ailleurs ouvrir une nouvelle ligne entre Paris et Madagascar. En sus de Tananarive, elle sera donc présente sur Nosy Bé à partir de fin octobre. Enfin, elle souhaite doubler ses vols sur le Kenya et multiplier les offres alliant La Réunion et Maurice.
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