Le premier laboratoire privé d'analyses sur les aliments et l'eau à la Possession

De nouvelles analyses possibles grâce à Qualilab

  • Publié le 25 octobre 2006 à 00:00

Les analyses les plus lourdes sur l'eau et les aliments étaient jusqu'à présent réalisées soit par deux laboratoires départementaux publics, soit en métropole. Le premier laboratoire privé de l'île été inauguré mardi 24 octobre 2006, à la Possession.

Les sources de pollution sont de plus en plus nombreuses, du coup, les besoins en analyses sont de plus en plus importants. Surtout concernant les aliments et l'eau qui influent sur la santé de manière directe. Qualilab, un laboratoire privé situé à la Possession a été inauguré mardi 24 octobre, ouvrant la voie à de nouvelles possibilités en termes d'analyses physico-chimiques et microbiologique grâce à un matériel de pointe unique à la Réunion. Jusqu'à présent, ces analyses étaient réalisées dans deux laboratoires départementaux publics et certaines d'entre-elles étaient obligatoirement envoyées en métropole, faute d'outil adapté. Le principal avantage de Qualilab est le gain de temps qu'il permet : les analyses pourront être faites en 24h, contre un mois si elles sont envoyées en métropole. Sans compter les économies en termes de coût de transport.

Des contraintes sanitaires de plus en plus draconiennes

Une avancée considérable qui répond à une demande des entreprises et des institutions. Car l'impact des problèmes de santé, les conséquences économiques liées aux contaminations ou pollutions et le durcissement des normes, imposent pour de nombreuses structures et entreprises de surveiller leurs activités par des analyses.
Concernant l'eau, ses différents usages nécessitent des analyses rigoureuses dans la mesure où elle peut être utilisée pour la boisson, la baignade, les soins, les procédés...
Différents services de l'Etat sont en charge de la surveillance de la qualité de l'eau (Drass pour l'eau potable, office de l'eau pour les eaux souterraines et de surface...) et doivent faire des analyses. Les industriels, crèches, foyers hôpitaux... ont aussi des impératifs de qualité ils peuvent demander à un laboratoire d'effectuer les prélèvements et de contrôler les bactéries. Concernant l'environnement, la réglementation oblige les industriels à rejeter leurs effluents sous certaines conditions. Les stations d'épuration sont aussi soumises à des analyses équivalentes avant le rejet dans le milieu naturel. Autant de besoins auxquels pourra répondre le nouveau laboratoire de la Possession.

Principe de précaution

En plus, d'ici 2007, il pourra détecter les micropolluants comme les métaux lourds (recherche de mercure dans les poissons par exemple), les micropolluants organiques (comme les pesticides contenus dans les légumes, fruits, huiles...( ou encore les herbicides, fongicides, insecticides, nématicides, hydrocarbures et autres dérivés du benzène et solvants chlorés.
Car l'obligation aujourd'hui est d'abord de respecter le principe de précaution qui vise à protéger la population de risques potentiels. L'information des consommateurs et la nécessaire définition des responsabilité viennent ensuite. L'image de l'entreprise est aussi en jeu : être en mesure d'affirmer que son produit est sain est un gage de qualité mais aussi de respect des normes.
Concernant l'hygiène alimentaire, 30 000 analyses devraient être réalisées tous établissements confondus : industries, artisanat alimentaire, crèches, foyers, hôpitaux, établissements scolaires, cuisines centrales et hôtels-restaurants. 2 000 d'entre-elles devraient porter uniquement sur la legionella. Cette bactérie se répand via les réseaux d'eau (climatisation, eau chaude, bains à remous...) et peut provoquer de graves problèmes respiratoires.
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