La semaine dernière, près de 6.000 cas confirmés de Chikungunya étaient enregistrés à La Réunion. Face à l'épidémie, l'ARS met en oeuvre des actions de démoustication dans les secteurs où sont signalées les contaminations. Dans les établissements scolaires, c'est aux communes et aux conseils départemental et régional d'intervenir. (Photo rb/www.imazpress.com)
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Ce vendredi 4 avril, les agents du collège de La Marine à Saint-Joseph débrayaient pour alerter le Département sur le manque d’effectifs dans l’établissement. Selon un enseignant interrogé par nos confrères de Réunion la 1ère, les agents peinent à assurer l'entretien des nombreux espaces verts que possède le collège. "Ce qui peut avoir de graves conséquences dans ce contexte d’épidémie de chikungunya".
Une situation qui interroge quant à la gestion de la crise du Chikungunya et des opérations de démoustication, notamment dans les établissements scolaires.
- 12.000 maisons traitées -
D'après Manuel Rodicq, responsable du service lutte anti-vectorielle à l’ARS La Réunion, la politique actuelle est de réaliser des opérations concentrées sur un pâté de maison autour des cas enregistrés. "Depuis le début de l'épidémie, 23.000 maisons ont été contrôlées et 12.000 traitées", précise Manuel Rodicq. Chaque jour, près de 150 agents sont mobilisés sur des opérations chez les particuliers. "On priorise nos interventions sur les cas isolés et les zones isolées, notamment quand il n'y a pas encore de foyer de contamination", indique le responsable du service lutte anti-vectorielle.
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L'ARS travaille également avec les communes pour qu'elles mettent en place des actions de salubrité. "Il n'y a pas de pertinence à mettre de l'insecticide partout", assure Manuel Rodicq. Les opérations restent donc ciblées, contrairement à ce qui se faisait lors de l'épidémie de 2005-2006.
- L'ARS n'intervient pas dans les écoles -
Concernant les écoles, collèges et lycées, le rectorat affirme que la responsabilité incombe aux propriétaires des établissements, soit les communes, le Département et la Région.
Dans les collèges, "les opérations de démoustications sont déclenchées par les chefs d'établissements et financées sur leur propre budget", précise le conseil départemental qui n'intervient pas directement.
Même chose pour les lycées qui mettent en oeuvre de manière autonome les opérations de démoustication. "Comme pour la dératisation, les campagnes de démoustication sont régulières et financées par le budget global attribué aux 45 lycées de l'île par la Région", explique Céline Sitouze, vice-présidente de la Région Réunion en charge de l'éducation.
- Les démoustications effectuées par des agents communaux ou un prestataire spécialisé -
Les communes doivent, elles, mettre la main à la poche. Comme le confirme Serge Hoareau, président de l'association des maire et maire de la Petite-Île. "En ce qui concerne Petite-Île, nous avons pris la décision de démoustiquer toutes les écoles aux frais de la commune. Les opérations sont effectuées par un prestataire spécialisé".
Au Port, des opérations de démoustication sont faites régulièrement dans les écoles, en l'absence des élèves ainsi que du personnel enseignant et non enseignant. "Ces actions sont réalisées aux frais de la commune", précise Olivier Hoarau, maire du Port. "Elles sont effectuées par notre service dédié et par un prestataire spécialisé lorsque c'est nécessaire".
La ville de Saint-Denis se réunit toutes les semaines en comité de pilotage avec l'ARS et d'autres partenaires. "En fonction de la situation, nous décidons des écoles à démoustiquer, indique la mairie de Saint-Denis. "Dans un souci de préservation de la santé des enfants et de l'environnement, les sites sont traités au larvicide, qui est écologique et ne présente aucun danger pour les humains, les animaux et autres insectes". Ces opérations sont réalisées par des entreprises spécialisées, qui ont l'habitude de travailler dans les écoles, ou par les équipes dédiées de la commune.
vg/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

a force de démoustiquer tous les prédateurs des moustiques sont décimés endormis caméléons margouillats les araignées et j'en passe. si le produit n'était pas dangereux pour l'humain il n'y aurait pas besoin de la tenue de cosmonautes pour ceux qui pulvérisent le produit. Augmentation des cas nous sommes sauvés car la chance est avec nous : les vaccins sont arrivés
On y est, l'ARS comme d'habitude est "à la rue"... Lamentable !