Saint-André : fillette de 12 ans regulièrement battue et humiliée par sa mère et son ti père, le couple a été condamné

  • Publié le 10 décembre 2025 à 17:22
  • Actualisé le 10 décembre 2025 à 18:50
tribunal de saint-denis

Une adolescente de 12 ans a été victime de violences répétées entre le 1er octobre et le 4 novembre 2025 à Saint-André. Les coups, brimades et humiliations lui ont valu 10 jours d’incapacité totale de travail. Ce mercredi, sa mère et son beau-père ont été condamnés par le tribunal correctionnel pour violences sur mineure par ascendant et par personne ayant autorité (Photo rb/www.imazpress.com)

Le 5 novembre 2025, la police reçoit une information préoccupante transmise par un collège de saint-andréen. Une élève née en 2013 confie avoir été frappée à coups de balai par son ti-père, un manche cassé sous l’impact.

Lors de son audition, l’adolescente décrit des violences récurrentes exercées par le couple. Elle évoque gifles, coups de branches, punitions humiliantes, interdiction d’utiliser la machine à laver, obligation de laver ses sous-vêtements à la main dehors, interdiction de s’asseoir sur le canapé et isolement quasi permanent dans sa chambre.

Le jour des faits, un sous-vêtement souillé est retrouvé. La jeune fille dit avoir reçu plusieurs gifles et des coups portés avec un manche à balai au niveau des cuisses et du buste. Elle avait rédigé quelques temps avant un courrier annonçant sa volonté de mettre fin à ses jours.

 - Une mère dépassée, un beau-père au casier chargé -

Placée en garde à vue, Tatiana G., 36 ans, sans casier, reconnaît avoir déjà donné des gifles et jeté des savates à sa fille. Elle confirme que son conjoint, Vincent G., 33 ans, auxiliaire de vie, dix mentions à son casier et plusieurs séjours en prison, a des “mouvements de colère réguliers”.

Interpellé alcoolisé, le beau-père affirme avoir été “excédé” par ce qu’il décrit comme un manque d’hygiène et un comportement provocateur de l’enfant. Il reconnaît “s’être acharné”, admet la scène du balai et d’autres épisodes violents.

À la barre, la mère apparaît démunie, expliquant que sa fille refuse toute prise en charge psychologique. Le conjoint évoque une enfant “difficile”, comparée à ses deux jeunes frères, et fait état d’appels fréquents de l’école parce la gamine "fait n'importe quoi".

 - "Des humiliations quotidiennes" -

Pour la partie civile, l’Arajufa, le dossier ne laisse aucun doute : “Le seul problème de cet enfant est médical, et les parents la rendent responsable de tout. Quel genre de parents peuvent infliger cela ? Des humiliations quotidiennes, des lessives à la main, des couches à 12 ans, des comportements indignes et inhumains.” L’association demande 6.000 euros d’indemnisation.

Le parquet requiert 30 mois d’emprisonnement pour le beau-père et 24 mois avec sursis probatoire pour la mère.

La défense parle d'une “situation tristement banale” pour des parents dépassés par les difficultés éducatives, estimant qu’ils ont “pris conscience de leurs actes”. Des peines aménageables sont plaidées.

Le tribunal condamne finalement le beau-père à deux ans d’emprisonnement avec maintien en détention considérant son état de récidive. La mère écope de dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis assortis d’un stage de responsabilisation parentale.

Le couple devra verser 3.000 euros à l’adolescente, désormais placée, pour le préjudice moral.

is/www.imazpress.com/[email protected]

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2 Commentaires
Atterré
Atterré
3 heures

Les deux"parents" ?
Deux résidus de bidet ! ! !

Djony Djony le triso de service
Djony Djony le triso de service
3 heures

Horrible