Intercommunalité

"Des difficultés persistent", selon la chambre régionale des comptes

  • Publié le 30 juin 2006 à 00:00

Jean Mottes, le président de la chambre régionale des comptes l'a dit haut et fort le jeudi 29 juin 2007 lors de l'audience solennelle : "Beaucoup de communes continuent en effet à intervenir isolément sans respecter ni l'esprit ni la lettre de l'intercommunalité".

La remarque est directement adressée aux communes appartenant à des communautés. Elles ne rechercheraient que l'aubaine financière des incitations budgétaires mises en place par les pouvoirs publics.
Elles ont également des difficultés à exercer pleinement et efficacement leurs compétences en matière d'aménagement et de développement économique, compétences qui constituent pourtant leur vocation première.
Jean Mottes juge préoccupant le problème posé par la carte intercommunale qui est marquée par la co-existence, dans le sud du département de deux communautés concurrentes. "Il y en a une de trop", dira le président de la chambre régionale des comptes à l'issue de l'audience.
Une audience pendant laquelle il a de façon provocante eu ses mots : "La structure communale est devenue inadaptée et peut-être faudra-t-il un jour avoir le courage de dire que 24 communes c'est trop ou, plus simplement, qu'il y a 23 communes de trop". Tout ça pour dire en fait qu'il faut une vision homogène du développement de la Réunion.
Une île, qui doit accomplir une seconde départementalisation, "une départementalisation des esprits prenant la forme d'une émancipation par rapport à un modèle qu'il faut bien qualifier de post-colonial dans lequel l'île est entretenue et s'entretient elle-même (...) La Réunion doit avoir l'ambition de croire en elle-même et en ce qu'elle peut apporter au modèle français de société", conclut Jean Mottes.
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