Épandage d'insecticides chimiques

Des gendarmes pour convaincre

  • Publié le 11 février 2006 à 00:00

Les 25 brigades de l'armée procédant à la démoustication chez les particuliers sont désormais accompagnées de gendarmes ou de policiers. Il revient à ces derniers de persuader les habitants de laisser entrer les militaires dans leurs jardins. En cas de refus catégorique, les personnes s'exposent à une peine maximale de 3 mois de prison et à une amende de 3 750 euros

Malgré la polémique sur la dangerosité potentielle des insecticides chimiques, "il est vraiment rare que les habitants refusent de nous laisser entrer" indique le général Clément-Bollée, commandant des FAZSOI (forces armées de la zone sud de l'océan Indien) dans la conférence de presse qu'il a tenue ce vendredi 10 février 2006. "En fait, nous avons de moins en moins de refus" ajoute-t-il en commentant les résultats des différentes opérations de démoustication. Sur 15 335 maisons visitées partout dans l'île depuis 3 semaines, 325 personnes ont refusé la pulvérisation des insecticides. "Pour la journée d'hier (jeudi - ndlr) nous avons enregistrés 23 refus, moins d'un par brigade, pour 2 189 maisons visités" souligne le général Clément-Bollée.
Le commandant des FAZSOI a également fait le point sur les forces militaires engagées sur le terrain et sur le renforcement du dispositif de démoustication. Les 1 000 militaires déjà affectés au plan de lutte anti-vectorielle (500 sur le terrain et 500 à la logistique) vont recevoir le renfort de 300 militaires venus de métropole. Le 27 février ce sont donc 800 militaires répartis dans 40 brigades qui seront sur le terrain. "D'ici le début du mois de mai, nous aurons terminé le traitement des quelque 200 000 maisons de l'île".
Le général Clément-Bollée a également indiqué qu'à partir de ce lundi, 8 véhicules lourds (4 de la DRASS, 4 de l'armée) vont procéder à l'épandage d'insecticides chimiques aux abords des routes. Le lendemain, une brigade démoustiquera chez les particuliers résidant dans cette zone. 4 jours plus tard, le véhicule lourd épandra de nouveau des insecticide en bord de route. Une nouvelle démoustication chez les habitants sera faite 8 jours après la première et terminera ainsi le traitement de la zone.
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