Santé publique

Dons du sang : la crise en exercice

  • Publié le 8 septembre 2009 à 12:08

La matinée de ce mardi 8 septembre 2009 a été consacrée à un exercice de crise grandeur nature pour l'établissement français du sang (EFS). La structure s'est mise dans une situation de baisse importante des dons du sang et d'absence massive de ces personnels pour cause de contamination par le virus de la grippe A. Le but de l'exercice, qui a eu lieu salle Candin à Saint-Denis, était de tester l'organisation prévue par l'EFS en cas de pandémie. 500 dons sont nécessaires chaque semaine pour assurer l'autosuffisance de La Réunion en produits sanguins.

Masques de protection, solutions pour les mains, nettoyage systématique des chaises et des tables, ce sont les éléments que l'on pourra trouver lors d'une collecte de sang de l'EFS si le plan pandémie est déclenché en France. La zone sera spécialement aménagée pour permettre la continuité du don sang sans risque pour le personnel et pour les donneurs.

Le but reste le même, permettre à ceux qui le souhaitent de donner leur sang. Les étapes sont quant à elles plus nombreuses. D'abord, un premier entretien permettra de détecter si le donneur potentiel est malade ou pas. Puis, il devra s'équiper d'un masque chirurgical et laisser ses effets personnels à l'entrée, emballés dans un sac. Il suivra ensuite les étapes habituelles que sont le questionnaire, l'examen médical, le don et la collation. À chaque étape, port du masque et lavage des mains sont de rigueur. Des membres de l'EFS seront même chargés de nettoyer les chaises et les tables touchées par les donneurs.

Pour la cinquantaine de donneurs de ce test grandeur nature, les résultats sont concluants. Malgré les contraintes que sont le port du masque et le lavage des mains à chaque étape, ils estiment cette procédure "bonne". "Si ça peut permettre de faire un don de soi tout en assurant la sécurité de tous, j'adhère", lance un donneur, quelque peu gêné par son masque.

Néanmoins, la question qui se pose est celle de l'utilité de ce type de mesures à La Réunion, où le pic de l'épidémie devrait être bientôt atteint avant, normalement, de décroître. "C'est une procédure nationale", explique Nathalie Grondin, chargée de communication à l'EFS. "Néanmoins, si la décrue est réellement constatée, nous demanderons peut-être un aménagement pour La Réunion", ajoute t-elle.

Rappelons que pour faire face à ce risque de pandémie, l'EFS a mis en place il y a quelques mois un plan pour assurer la continuité d'activité et donc l'autosuffisance en produits sanguins. Tous les établissements du sang de France sont impliqués dans le dispositif.

Dans chaque région, des "référents pandémie" de l'EFS travaillent à compléter les mesures et les moyens nécessaires à la gestion d'une pandémie. Une cellule de veille et de consolidation a aussi été mise en place afin d'analyser quotidiennement les conséquences de la grippe A sur l'activité transfusionnelle sur tout le territoire français.

En France en générale et à La Réunion en particulier, où seulement 1% de la population - en âge de donner - donne son sang, des collectes supplémentaires sont organisés.

Ainsi des collectes auront lieu le mercredi 9 septembre de 8 heures 30 à 12 heures 30 à la maire annexe de Montvert-les-Hauts (Saint-Pierre). Le jeudi 10 septembre de 9 heures à 13 heures à la CINOR (Sainte-Clotilde) et de 8 heures 30 à 12 heures 30 au CASE de la Ravine des Cabris (Saint-Pierre). Le vendredi 11 septembre de 9 heures à 13 heures à la SEM Tamarun (Saline-les-Bains).

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