Le procÚs intenté par le Groupe Réfugiés Chagos (GRC) s'est soldé par un nouveau revers. La Haute Cour de justice de Londres a rendu son verdict le mercredi 13 février 2019 et se range du cÎté du gouvernement britannique. Il est décrit que le refus d'autoriser les Chagossiens sur l'archipel est une décision politique du gouvernement britannique et que la justice n'a pas à trancher sur ce sujet. "Autrement dit, la justice britannique n'a pas à intervenir dans une décision politique qui relÚve de la souveraineté britannique!" souligne le Comité Solidarité Chagos La Réunion. Il a décidé de faire appel
Coup de théùtre dans le dossier Chagos au Royaume-Uni, la Divisional Court a rendu le mercredi 13 fĂ©vrier dernier sa dĂ©cision. Elle indique que "le bien-fondĂ© derriĂšre une dĂ©cision gouvernementale ne peut ĂȘtre une affaire de cour de justice. Dans une dĂ©mocratie, cela ne relĂšve que d'une affaire d'un gouvernement Ă©lu...".
Selon Alain Dreneau, secrétaire du Comité Solidarité Chagos La Réunion, "c'est un jugement surréaliste" car la justice du Royaume-Uni s'est prononcé à plusieurs reprises sur ce dossier. Le Groupe Réfugiés Chagos (GRC) a d'ores et déjà annoncé vouloir faire appel de cette décision. Sur un autre dossier, la Cour internationale de Justice (CIJ) devra rendre un avis sur le différend entre le Royaume-Uni et l'ßle Maurice concernant les ßles Chagos. Port-Louis revendique la souveraineté de cet archipel britannique, séparé de son territoire en 1965. La décision est attendue avant la fin du mois de février.
La justice britannique s'est déjà prononcée sur ce dossier
Le comitĂ© de soutien local rajoute "L'argumentaire de la Cour de Londres est d'une pitoyable fragilitĂ©. Il suffit de remonter toute la saga des procĂšs des annĂ©es 2000 Ă 2008, oĂč chaque sĂ©quence Ă©tait ponctuĂ©e par un jugement d'une Cour de Justice. Ă commencer par le jugement historique du 3 novembre 2000, oĂč c'Ă©tait bien la Haute Cour de Londres qui avait solennellement reconnu que les Chagossiens Ă©taient des autochtones des Ăźles Chagos et qu'Ă ce titre ils pouvaient dĂ©sormais retourner sur leurs terres". Pour Alain Dreneau le secrĂ©taire du comitĂ© : "C'est un jugement surrĂ©aliste".
D'oĂč vient ce procĂšs ?
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Pour comprendre cette dĂ©cision il faut remonter aux origines de dossier. L'archipel des Chagos composĂ© de 55 Ăźles est situĂ© dans le nord de l'ocĂ©an indien Ă moins de 2500 km de La RĂ©union. La seule Ăźle habitĂ©e est celle de Diego Garcia. Ce territoire est administrĂ© par le Royaume-Uni mais est revendiquĂ© par Maurice. Dans les annĂ©es 60, les Ătats-Unis s'intĂ©resse Ă cette Ăźle pour sa position stratĂ©gique. Des nĂ©gociations secrĂštes entre le Royaume-Uni et les Ătats-Unis et en 1965, trois ans avant l'indĂ©pendance de Maurice, l'archipel passe sous contrĂŽle britannique. Les Chagossiens sont donc expulser peu Ă peu afin que les Ătats-Unis disposent d'un contrĂŽle exclusif du territoire. C'est en 1973 que les derniers habitants sont dĂ©portĂ©s vers les Seychelles et l'Ăźle Maurice. Depuis, sur l'Ăźle de Diego Garcia se trouve l'une des plus grandes base de l'armĂ©e amĂ©ricaine. Maurice revendique la souverainetĂ© de ce territoire.
C'est dans ce contexte depuis les années 80, qu'une série de recours de recours en justice est lancé par les Chagossiens pour pouvoir rentrer chez eux. Les installations de la base militaire britannique située sur Diego Garcia sont louées à l'armée américaine dans le cadre d'un bail se terminant en 2016 et prorogé pour 20 ans le 30 décembre 2016. C'est pour cela que les Chagossiens ont décidé de porter une éniÚme fois le dossier devant la justice contestant ce nouveau bail. Et la décision rendue le 13 février 2019 donne raison au gouvernement britannique.
Un autre avis trÚs attendu avant la fin du mois de février
Si cette dĂ©cision n'est pas en faveur des Chagossiens, ils feront appel. Une autre dĂ©cision est trĂšs attendue, il s'agit de l'avis de la Cour internationale de Justice (CIJ) qui devra rĂ©gler le litige entre Maurice et le Royaume-Uni sur la souverainetĂ© de l'archipel. Le dossier s'est ouvert en septembre 2018 et plusieurs Chagossiens ont dĂ©jĂ tĂ©moignĂ© devant la CIJ. "Certaines histoires ont bouleversĂ© les membres de la cour de justice" indique Alain Dreneau. Il s'agit de savoir si l'expulsion des habitants de l'archipel est conforme au droit international.La CIJ, l'organe judiciaire de l'ONU (Organisation des Nations Unies) est compĂ©tente pour examiner ce conflit entre Ătats. Elle rĂ©pond Ă une rĂ©solution de l'ONU prĂ©sentĂ©e par Maurice et soutenue par les pays d'Afrique. Elle rendra cependant qu'un "avis consultatif" et non contraignant. La dĂ©cision est attendue avant la fin du mois de fĂ©vrier 2019. Quelle que soit la dĂ©cision c'est un dossier sensible pour le Royaume-Uni qui est Ă©galement en plein conflit sur sa sortie de l'Union EuropĂ©enne. "Il y a un rapport de force terriblement dĂ©sĂ©quilibrĂ©" annonce Alain Dreneau. Le comitĂ© de soutien local conclue "il est certain qu'il aura un impact sur le dĂ©roulĂ© des faits et gestes Ă venir, de la part des diffĂ©rents acteurs de ce dossier appelĂ© Ă avoir un grand retentissement international".
Le Comité Solidarité Chagos La Réunion
Ce comité a été créé en 2010 et a pour objectif de faire connaßtre le dossier Chagos aux Réunionnais. Ils organisent des conférences afin de médiatiser le combat de ces habitants animé notamment par André Oraison, professeur de droit international à la retraite. Le second objectif principal du comité est de rassembler des fonds pour soutenir les actions des Chagossiens dans la durée.
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jb/www.ipreunion.com

Pauvres Palestiniens, l'Occident judĂ©o-chrĂ©tien leur a pris 50%de leur terre pour le donner aux juifs, , ils en ont pris 45% supplĂ©mentaires.Le reste du monde ferme les yeux bientĂ't avec leur bĂ©nĂ©diction, ils vont en faire du s......n et se chauffer en hiver
Rien compris
Dommage