Alors qu'à partir du 1er septembre 2025, un composant présent dans de nombreux produits destinés aux ongles sera interdit, les professionnelles du secteur sont en plein changement de stocks…ou apprennent à peine la nouvelle. La communication autour de l'interdiction du TPO, décidée par l'Union européenne, est aussi floue qu'imprécise. Au point où certaines professionnelles ne savent pas réellement quand elles devront se débarrasser de leurs produit (Photo : rb/www.imazpress.com)
L’oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine (TPO), une substance utilisée dans les produits pour ongles, sera interdite d’utilisation à partir du 1er septembre 2025. Cette interdiction intervient alors que la substance a été classée comme potentiellement cancérogène pour l'humain.
"Le TPO, autorisé actuellement uniquement pour un usage professionnel dans les préparations pour ongles artificiels à une concentration maximale de 5 %, sera interdit du fait de son classement en tant que substance nocive pour la santé humaine", explique le ministère de l'Economie.
Le problème, "c'est qu'il y a des traces de TPO dans tous les vernis semi-permanents", souligne Vanessa*, prothésiste ongulaire qui n'a pas souhaité donner son vrai prénom. "J'ai une centaine de flacons qui vont finir à la poubelle et que je vais devoir remplacer", souffle-t-elle.
- Peu de communications autour de cette interdiction -
La communication autour de cette interdiction, qui impacte pourtant la grande majorité des professionnels du secteur, a été quasi inexistante. "J'ai appris la nouvelle sur les réseaux sociaux", nous confie Vanessa.
Surtout que cette interdiction ne prévoit pas de délai d’écoulement des stocks de produits présents sur le marché, "quel que soit leur stade de détention (fabricants, grossistes, détaillants et utilisateurs professionnels)", précise le ministère.
Imaz Press Réunion s'est rendu dans plusieurs bars à ongles de Saint-Denis, dont la plupart n'étaient même pas au courant de cette interdiction. "La communication a été vraiment floue", regrette la gérante de Beautilux Réunion, distributeur de produits d'onglerie à la Réunion.
Et si le gouvernement précise bien que, dès le 1er septembre, l'utilisation et la vente de produits contenant du TPO seront interdites, certaines marques de vernis affirment dans leur communication que les professionnels pourront continuer l'utilisation de leurs produits jusqu'à date de péremption.
"On a des informations contradictoires, mais cela semble dépendre des pays de l'UE : certains vont autoriser l'utilisation jusqu'à date de péremption, d'autres l'interdire dès le 1er septembre", croit comprendre Vanessa.
"Chez nous, dès le 1er septembre, il sera impossible de se procurer des produits contenant du TPO", affirme BeautiLux Réunion. "Nous avons déjà commencé à remplacer nos stocks, mais il y a plus de 1.000 références chez nous qui en contiennent. Car il y a le semi-permanent qui est concerné, mais pas que : il y a aussi les gels, les bases, les fortifiants…", liste la gérante.
"Les fabricants disent tout mettre en œuvre pour que les produits soient dans les clous d'ici septembre, mais ça reste flou, on ne sait pas si tous les fournisseurs auront le temps de s'adapter", s'inquiète Vanessa.
- Quatre mois pour s'adapter -
Face à cette décision publiée en mai 2025, fabricants, fournisseurs et acheteurs se retrouvent à devoir s'adapter en très peu de temps. "Cette décision impacte aussi bien les fabricants que nous, tout le monde a à y perdre. Pour l'instant, nous sommes en phase de déstockage, avec en priorité une clientèle ciblée sur les particuliers, qui sont libres de consommer les produits qu'ils souhaitent", indique BeautiLux.
Chez les prothésistes, "il y a deux écoles aujourd'hui", explique la gérante. "Celles qui n'ont pas les moyens de tout remplacer et qui préfèrent risquer une sanction en cas de contrôle, et celles qui veulent rentrer dans les clous le plus rapidement possible". Mais, "au moins, les prix entre les anciennes et nouvelles formules sont à peu près les mêmes", affirme-t-elle.
Toutes les professionnelles rencontrées ont en tout cas regretté le manque de visibilité autour de cette information. "A ce niveau, on se demande même si ce n'est pas de la rétention d'information", lance l'une d'entre elles. "Je comprends tout à fait que la santé de nos clientes prime, mais nous prévenir correctement et à l'avance aurait été la moindre des choses", dit-elle.
Une pétition a par ailleurs été lancée pour permettre aux professionnels d'écouler leur stock. "Ce texte, bien qu’indispensable pour la sécurité des consommateurs, a été conçu à l’échelle européenne sans mesures d’accompagnement adaptées à la réalité des petites structures, notamment les prestataires de services (prothésistes ongulaires, esthéticiennes, manucures indépendantes...)", pointent les professionnels.
"Nous demandons aux autorités françaises, en particulier à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ) et aux DREETS régionales (Directions régionales de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités), d’accorder un moratoire de 6 mois, soit jusqu’au 1er mars 2026, permettant aux professionnelles d'écouler leurs stocks de produits contenant du TPO, achetés avant le 31 août 2025, d’adapter leurs pratiques en toute conformité, et de préserver leur stabilité économique, dans un secteur déjà fragilisé par la crise, les normes successives et la précarité de nombreuses indépendantes".
En attendant, prévenues ou pas, les entreprises vont devoir s'adapter. Et rapidement.
as/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com


Et la nicotine? Le tabac ?? Le goudron?? Ce n’est pas cancérigène !?les bureaux de tabac vont fermés alors ???
L'humain est un cobaye, les professions médicales ne seront jamais au chômage !
Faux tété, faux ongles, faux cils, faux cheveux, faux... A quand un vrai cerveau ? Vous avez vraiment besoin de ça pour vous affiles filles? Même des gamines de 12 ans ont des faux ongles!
Ce n'est pas faux on a trop oublié le naturel ! Avant tous ces artifices n'existaient pas et ce n'est pas pour cela que les femmes étaient moins belles.
Malheureusement il n'y a pas que les produits de beauté qui contiennent des substances cancérigènes !
L'Europe interdit d'un côté et laisse passer de l'autre. Le grand foutoir pour rester correct. Le lobbying marche à fond ( 30 000 lobbyistes en action). A côté,les détournements du RN c'est de la rigolade,mais çà ne choque personne. Tout celà est bien organisé pour nous manipuler dans un un sens qui n'est pas le nôtre;
quelle hypocrisie !! interdire des produits des ongles et autoriser les nicotinoides qui font f incroyables dégâts...je me marre!!!
On prendra bientôt que les faux cils contiennent de l'amiante. C'est tellement laid en même temps. Les cagoles vivront moins longtemps, est ce grave?
J'aime ! ! !
C'est cancérigène on arrête c est tout , c'est incroyable ces cens qui pensent à leur gueule avant tout. Le cancer vous savez ce que c est ?
L'Europe interdit mais le mal est déjà fait et de nombreuses personnes sont peut-être déjà malades sans le savoir.
Continuer à écouler le stock serait criminel, L'Europe devrait débloquer un fond de solidarité pour tous les petits entrepreneurs et se charger de la destruction des produits mis en cause.
Idée à creuser peut-être via les chambres de commerce ou des métiers
C'est la garantie du fabricant qui devrait fonctionner dans ce cas
De quoi relancer le débat sur les marges arrières
Et pdt ce temps , on fait passer la loi Duplomb . Les rois de l'embrouille !!!