Marie M., née en 1981, a été placée en détention provisoire ce mercredi 10 décembre 2025. Elle est mise en examen pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, après le décès de son conjoint survenu en novembre dans leur logement de Sainte-Marie. Selon les premiers éléments, le couple vivait dans un climat de violences réciproques depuis plusieurs années (Photo rb/imazpress.com)
En mars 2025, Marie M. avait été condamnée par le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour des violences commises sur son compagnon. Elle purgeait une peine assortie d’un sursis probatoire comprenant notamment une interdiction de contact. Une interdiction qui n’a pas pu être respectée, faute pour elle de trouver une solution d’hébergement.
"Les gendarmes sont intervenus douze fois cette année", souligne son avocat, Me Fabian Gorce, rappelant que sa cliente était elle aussi victime de coups. "C’était soit retourner avec lui, chez lui, soit la rue", ajoute-t-il.
- Une chute mortelle dans la salle de bain -
Les faits seraient survenus dans un contexte de dispute. La mise en cause est soupçonnée d’avoir poussé son conjoint pour sortir de la salle de bain. Le sol était mouillé, et la chute du quinquagénaire a été violente. Hospitalisé dans un état grave, il est décédé dix jours plus tard. Les blessures liées à la chute seraient à l’origine de son décès, ce qui a entraîné la garde à vue puis la mise en examen de Marie M.
Le parquet et le juge d’instruction ont requis son placement en détention provisoire. Son contrôle judiciaire ayant été révoqué, la peine d’un an de sursis probatoire a également été mise à exécution. À l’issue du débat devant la juge des libertés et de la détention ce mercredi, et malgré les arguments de la défense, Marie M. a été placée sous mandat de dépôt criminel.
- La défense évoque l’altération du discernement -
Me Gorce a invoqué l’altération du discernement de sa cliente au moment des faits, appuyée par les conclusions de l’expertise psychiatrique. Il a également mis en avant l’incertitude qui demeure quant aux causes exactes du décès. "Il manque les résultats d’analyses plus poussées, qui nous parviendront dans plusieurs semaines", précise l’avocat.
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