Une femme a été retrouvée morte à son domicile de Sainte-Marie, dans le quartier de Montée Sano, ce vendredi 4 mars 2022. Elle est décédée des suites de coups portés principalement à la tête, précise le parquet de Saint-Denis. C'est sa fille qui a découvert son corps. Selon les premiers éléments d'information, son conjoint s'est ensuite donné la mort en se jetant du pont de la ravine Charpentier, sur la quatre voies de Sainte-Marie, confirme le parquet. La victime avait deux enfants, un garçon et une fille. "La victime avait déposé plainte pour des menaces le 23 février dernier à l'encontre de son conjoint" précise la procureure. Une enquête judiciaire pour homicide volontaire par conjoint a été ouverte. Il s'agit du premier féminicide de l'année à La Réunion, le 22ème au niveau national (Photo DR)
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C'est la fin de ce live, merci de l'avoir suivi
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Sainte-Marie : "la victime avait déposé plainte pour des menaces le 23 février dernier à l’encontre de son conjoint"
La procureure de la république près le tribunal judiciaire de Saint-Denis vous informe en complément du précédent communiqué publié ce jour :
"Une procédure judiciaire en flagrance est ouverte du chef d’homicide volontaire par conjoint à la suite de la découverte à son domicile de Sainte-Marie, par sa fille majeure, d’une victime, née en 1965, auxiliaire de vie, décédée des suites de coups, portés principalement à la tête, avec un objet.
Une autre procédure judiciaire est ouverte, du chef de recherche des causes de la mort, à la suite de la découverte d’une personne décédée à la suite de son suicide par un saut dans le vide à partir d’un pont de la RN2 enjambant une ravine. Cette personne est le conjoint de la victime. Il était né en 1964 et exerçait la profession d’intérimaire.
La brigade des recherches de Saint-Benoît est saisie.
Les autopsies des deux corps auront lieu samedi 5 mars 2022.
Les auditions des membres de la famille ont été réalisées ainsi qu’une enquête de voisinage ; diverses constatations et vérifications techniques sont en cours ; des témoins du suicide, ayant tenté de l’empêcher, doivent être entendus.
La victime avait déposé plainte pour des menaces le 23 février dernier à l’encontre de son conjoint, lequel avait été placé en garde à vue et entendu. Une mesure de composition pénale avait été ordonnée, le mis en cause n’ayant aucun antécédent judiciaire; il devait se présenter au tribunal le 27 avril prochain.
Le conjoint de la victime est suspecté d’être l’auteur du meurtre ; malgré son décès, toutes les investigations utiles sont actuellement diligentées afin d’établir avec certitude le déroulé des faits et rechercher la manifestation de la vérité.
La cellule d’urgence médico psychologique a été activée et l’association ARAJUFA est saisie pour porter assistance à la famille des personnes décédées."
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"Un nouveau féminicide, un autre féminicide de trop" réagit le député Philippe Naillet
"Ce matin, on a retrouvé le corps sans vie d'une femme tuée par son conjoint. Ma pensée va aux enfants et à la famille. Mes sincères condoléances à eux. Un nouveau féminicide, un autre féminicide de trop" écrit-il.
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La députée Karine Lebon réclame "une loi cadre comme en Espagne et mettre l’accent sur la prise en charge des auteurs"
Effroi à la lecture de cette information.
— Karine Lebon (@KarineLebon) March 4, 2022
Encore un #féminicide à déplorer sur notre île.
Toutes mes pensées vont à la famille et aux proches de cette femme.
Chaque victime est une victime de trop. pic.twitter.com/kznBDXt5sR -
Cyrille Melchior réagit
"Je suis profondément attristé par ce terrible drame survenu à Sainte-Marie. Aujourd’hui, une famille est endeuillée et le Département ne peut que déplorer ce nouveau féminicide" réagit de son côté le président du Département, Cyrille Melchior. "A quelques jours de la " Journée des droits des femmes", cet acte nous donne encore à réfléchir à la situation des femmes et de leurs droits, mais aussi de rendre hommage à celles et ceux qui contribuent à leur amélioration. Notre Collectivité s’est inscrite résolument dans la lutte contre ce fléau et continuera à se mobiliser avec l’Etat et les autres partenaires pour mettre en place les actions préventives adaptées. Je tiens à présenter, en mon nom, et en celui des Conseillers départementaux, toutes mes sincères condoléances à la famille et aux proches" ajoute-t-il.
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Deux procédures ouvertes par le parquet de Saint-Denis
"Une procédure judiciaire en flagrance a été ouverte ce jour du chef d’homicide volontaire par conjoint à la suite de la découverte à son domicile de Ste MARIE, par sa fille majeure, d’une victime, décédée des suites de coups portés principalement à la tête (il n‘y a pas à ce stade de notion d’utilisation d’arme à feu). Une autre procédure judiciaire est ouverte, du chef de recherche des causes de la mort, à la suite de la découverte d’une personne décédée vraisemblablement à la suite de son suicide par un saut dans le vide à partir d’un pont de la RN2 enjambant une ravine. Cette personne est le conjoint de la victime" détaille la procureur Véronique Denizot
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Bonjour, nous ouvrons ce live pour suivre les événements à Sainte-Marie
À propos
Un homme a tué sa femme dans la nuit de jeudi à vendredi, avant de se suicider en se jetant d'un pont. Un magistrat du parquet de Saint-Denis s’est rendu sur les lieux de la découverte de la victime décédée à Sainte Marie. La brigade des recherches de Saint-Benoît est saisie. Des autopsies des deux corps sont ordonnées et auront lieu lundi et mardi. Selon les premiers éléments, la victime est décédée suite à des coups portés principalement à la tête. C'est sa fille qui a fait la terrible découverte.
Plusieurs personnes ont témoigné sur les réseaux sociaux et sur les ondes radio peu après les faits. Le chagrin était grand et l'incompréhension totale. le maire de Sainte-Maire, Richard Nirlo a tenu apporter son soutien à la famille. Regardez :
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Un important dispositif de gendarmerie a été mis en place sur aux abords de la maison du drame ainsi que sur les lieux du suicide. Les constatations judiciaires sur la route ont provoqué des gros bouchons dans le sens Saint-André - Saint-Denis. A 10h15, la direction régionale des routes recensait 4 km d'embouteillage. Le dispositif de gendarmerie a été levé en milieu de matinée et la circulation a commencé à se fluidifier.
Ce drame fait écho au meurtre de Lise-May, tuée en novembre dernier par son conjoint à Saint-Joseph. Toujours à Saint-Joseph, un homme autre avait tué sa conjointe, ainsi que son aide-ménagère.
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Les hommes devraient se rendre compte que les femmes ne sont pas des objets ni des marchandises achetés dans un magasin. Nous ne sommes pas leur propriété. Nous avons nos sentiments, nos douleurs comme eux. Nous sommes humains, quand li n'y a plus d'entente, partez chacun de son côté, pourquoi tant de violence, tant de méchanceté, pour finir dans un drame, dans la mort.Et ceux qui restent derrière, avez vous pensé au chagrin de chacun. La jalousie ne mène à rien sauf à la discorde,a la haine.Tout le monde devraient savoir faire la part des choses pour que cela n'arrive plus jamais.
Je constate, comme souvent, la plupart du temps, les politiques en l'occurrence, sont promptes à réagir que agir... Entre une démarche curative et une action préventive, il y a un gap, n'est-ce pas ' Ce genre de drame ne survient pas un matin en se levant, croyez- moi! C'est davantage le signe, la marque d'un profond malaise, un cri ultime dans le mal de vivre dans cette société décadente et en souffrance chronique depuis fort longtemps, malheureusement...Quand les gens vivent bien et sont heureux, ils ne commettent pas un tel acte de désespoir et de déséquilibre et de désespérance perdue...à tout jamais. Normalement, il faut savoir comment vivent les familles, les couples, bien souvent il y a plein de signaux d'alerte, même quand la personne ne parle pas, ne s'exprime pas clairement, il faut savoir décoder tout ça : parfois juste en analysant l'expression du visage d'une personne peinée, chagrinée, malheureuse, qui agit sans ne plus maîtriser quoi que ce soit !Les autorités sont capables d'envoyer un hélicoptère sur le lieu (après le saut dans le vide...), mais elles ne sont capables de jauger le moral de la population administrée...
La vidéo quand la personne saute du pont est sur les réseaux sociaux. La vidéo devrait être supprimée.