Fin de la grève à la SERMAT

Le travail reprend ce jeudi 24 février 2005 à la SERMAT (service maintenance assistance technique) dans l'enceinte du port Est. La Direction du Travail qui a arbitré une rencontre entre la CGTR et la direction de l'entreprise mercredi 23 février, a donné raison aux employés. Elle est d'avis que la direction de l'entreprise n'a pas respecté le code du travail en matière de modernisation des services et de formation

La Direction du Travail, suite à un courrier rédigé par la CGTR le mardi 22 février et faisant état des griefs des employés, a convoqué ce mercredi les deux parties à 14h. Le courrier faisait également ressortir que la direction de la SERMAT n'aurait pas respecté le code du travail : lorsqu'un employeur décide de moderniser ses services, il doit établir un plan d'adaptation pour le soumettre au comité d'entreprise. Ce qui n'aurait pas été le cas. La direction du travail a donné raison à la CGTR et a conclu qu'effectivement, la loi n'avait pas été respectée.
Pour Michel Séraphine, "c'est un camouflet pour le patronat et pour nous, c'est une belle victoire. C'est une journée sensationnelle". Le compteur est donc remis à zéro, la direction de la SERMAT se retrouvant à présent dans l'obligation, avec ses nouvelles acquisitions technologiques en l'occurrence des chariots "Cavalier", de soumettre en bonne et due forme un plan d'adaptation au comité d'entreprise pour informations et consultations. Une première rencontre aura lieu le 4 mars prochain en présence d'un inspecteur du travail.
Pour rappel, la direction de la SERMAT assure le traitement des bateaux pour trois sociétés d'acconiers (SGM, SOMACOM, SAMR). Elle a récemment fait l'acquisition de douze chariots "Cavalier" auprès de la société suédoise KALMAR. Ces équipements sont des engins de pointe, utilisés pour stocker des conteneurs et pour le rangement des marchandises lors du chargement et du déchargement des bateaux.
Le point de désaccord venait du fait que le contrat d'achat de la SERMAT prévoyait que la maintenance de ces engins devait être assurée par les employés de la KALMA. Or, cette tâche constituait 90% de l'activité de l'entreprise.
La CGTR souhaite plus que jamais que des formateurs de KALMAR viennent former les employés de la SERMAT sur place afin qu'ils s'occupent eux-mêmes de la maintenance des chariots.

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