[EN DIRECT] Les activités reprennent dès ce mercredi soir

Grève à Bois-Rouge : un accord signé entre les salariés et Téréos

  • Publié le 24 août 2022 à 21:17
  • Actualisé le 25 août 2022 à 05:13

Après une grève qui aura duré huit jours, un accord a enfin été trouvé entre les salariés et l'industriel sucrier Téréos, ce mercredi 24 août en milieu de soirée. Les activités reprennent donc dès ce mercredi soir à l'usine de Bois-Rouge. Les planteurs impactés par ce mouvement social avaient indiqué "bloqué l'usine du Gol si aucune solution n'était trouvé" plutôt dans la journée. Le blocage devrait donc être levé du côté de Saint-Louis. La campagne sucrière reprend son cours. (Photo : rb/www.ipreunion.com)

  • Ce live est maintenant terminé, merci de nous avoir suivi.

  • Un accord a été signé entre les salariés et l'industriel

    Après des jours de mobilisation, impactant la campagne sucrière, un accord a enfin été signé entre les salariés et Téréos. Les activités reprennent dès ce mercredi soir.

  • Les planteurs bloquent l'usine du Gol à Saint-Louis

    Ils menacent de passer la nuit sur place. L'usine restera bloquée tant que la situation à Bois-Rouge ne sera pas résolue, d'après les syndicats

  • Les planteurs déchargent leurs tracteurs à Saint-Paul

  • La Sucrerie de Bois Rouge accepte de verser une avance de 15 euros par tonne de canne aux planteurs de l’usine

    "Habituellement chaque semaine, les planteurs reçoivent une avance de 30,05 euros par tonne de canne livrée sur la base de 42 700 tonnes de cannes du bassin de Bois-Rouge. En fin de campagne sucrière, ils perçoivent un solde tenant compte de la richesse mesurée de leurs chargements. Depuis le début du mouvement social à la sucrerie de Bois-Rouge, les planteurs n’ont pas pu livrer leurs cannes et certains rencontrent des difficultés de trésorerie.

    Conscient de cette situation et après des échanges avec des responsables de certains syndicats de planteurs, la sucrerie de Bois-Rouge a donné son accord pour la mise en place d’une avance de trésorerie exceptionnelle à destination des planteurs concernés. Cette avance est fixée à 15 euros par tonne de cannes, soit l’équivalent d’environ la moitié de l’avance hebdomadaire faite aux planteurs.

    Cette somme sera remboursée par une retenue d’environ 1 euro effectuée sur l’avance hebdomadaire de 30,05 euros et ce, jusqu’à l’issue de la campagne sucrière 2022.

    En revanche, les industriels ont noté des demandes d’indemnisation des planteurs liées à cette grève. Ils rappellent qu’aucune indemnisation n’est possible au titre d’un évènement qui fait partie des risques de l’activité d’une filière agro industrielle."

  • Les planteurs empruntent la route du littoral

  • "C'est notre revenu qui est en jeu", rappelle Dominique Clain, président de l'UPNA

    Dominique Clain, président de l'UPNA fait savoir qu'après avoir manifesté leur mécontentement devant la préfecture pendant une demi-heure, "le convoi  d'une trentaine de tracteurs repart en direction de l'usine du Gol". Il ajoute : "On va s'arrêter à Savannah pour décharger nos remorques qui sont en souffrances, puis tous les planteurs iront à l'usine du Gol à Saint-Louis".

    Le représentant syndical ne manque pas de rappeler l'inquiétude des planteurs : "Ça fait plus de dix jours que nos cannes attendent, on perd en teneur de richesse. Il faut savoir qu'un point de richesse équivaut à 5 euros. Alors, imaginez les pertes, si on perd entre deux et trois points de richesses, on est déjà à 15 euros de perdus". "Moi j'ai 250 tonnes de cannes à terre", souligne Dominique Clain.

    "Nous n'entrons pas dans le conflit de l'industriel et de ses salariés mais on ne comprend pas pourquoi Tereos n'a pas accepté de mettre nos remorques dans les cachalots en direction du Gol. Donc, on va aller livrer nos cannes nous-mêmes", conclut-il.

  • Le convoi des planteurs se dirige vers la route du littoral, direction l'usine du Gol

    Après avoir bloqué la circulation devant la préfecture au Barachois pendant une demi-heure, le convoi de tracteurs se dirigent vers la route du littoral, direction l'usine du Gol pour assurer la livraison des cannes. "On est obligé de prendre les choses en main" affirment les planteurs. "On doit sauver notre métier", assurent-ils.

    Un arrêt est prévu à Savannah pour "soulager les remorques qui sont en souffrance"

  • Le député Jean-Hugues Ratenon dénonce une "attitude coloniale"

    "Une fois encore Tereos démontre son attitude coloniale dans la gestion de crise qu’il traverse. 1ere prise d’otage : les saisonniers : lors des négociations de la convention canne il y a quelques semaines, la multinationale a fait traîner, volontairement, les discussions ce qui a eu pour effet de retarder d’autant le démarrage de la coupe" écrit le député. "Les saisonniers, indispensables au fonctionnement des usines, ont subi de plein fouet cette mauvaise volonté de Tereos. Ils vont travailler moins et ne pourront pas percevoir les allocations chômage à la fin de la campagne sucrière, compte tenu de la réforme des allocations chômage"

    "2eme prise d’otage : les planteurs à présent. Incapable de gérer une crise de management interne à Téréos, les cannes dessèchent aux pieds et les planteurs sont au chômage. 3eme prise d’otage : la population. Ces différents conflits entraînent des mobilisations et celles et ceux qui doivent se déplacer sont pénalisés par les actions sur les routes" liste Jean-Hugues Ratenon.

    "Mais qu’on ne se trompe pas d’adversaire: ce ne sont pas ceux qui luttent pour de meilleures conditions de travail qui sont fautifs mais bien Tereos qui se croit toujours en colonie et veut imposer sa position de dominant-dominés. Je demande à Tereos de cesser ce jeu malsain. Il y va de la cohésion sociale et de trouver rapidement la solution pour répondre aux revendications. Je demande au préfet d’intervenir de façon ferme auprès de Tereos pour mettre fin à ce conflit qui va avoir des répercussions économiques et sociales" écrit-il.

  • Le Barachois est fermé à la circulation

  • Les planteurs sont arrivés au Barachois, escortés par les forces de l'ordre

  • La mobilisation des planteurs n'impacte pas le réseau routier pour l'heure

    La trentaine de tracteurs mobilisée circule sur la voie de droite. Les planteurs ont dépassé il y a peu la ravine des Chèvres. Aucune restriction de circulation n'a été mise en place, le convoi n'impactant pas la circulation

  • Les planteurs se dirigent vers l'usine du Gol

  • Reprise de la médiation

    Du côté de Tereos et des syndicat, les réunions de négociation doivent reprendre ce mercredi matin à 9 heures. Si un début de solution a été trouvé concernant deux sujets importants, notamment sur le salaire des ouvriers, la question du conflit entre salarié n'a pas encore été arrangée. 

     

  • Les planteurs se rassemblent

    Dominique Gigan, président de la FDSEA, a annoncé hier que "le rendez-vous est donné à tous les canniers de l'Est dès 6 heures sur les différentes plateformes cannières de Sainte-Rose, de Beaufond, de Pente Sassi, de Bois-Rouge et de la Mare".

  • Bonjour La Réunion et merci de nous suivre pour ce live dédié à la mobilisation des planteurs en raison d'un conflit interne à Tereos. Un conflit qui les empêche le livrer leurs cannes.

À propos

Depuis le mardi 16 août 2022, un conflit interne a éclaté au sein même de l’usine de Bois-Rouge à Saint-André, suite à un différend entre deux salariés. Depuis, 95% du personnel s’est mis en grève, comme nous le précisait Pascal Dalleau, représentant de FO. Ils demandent le départ d’un cadre qui "aurait fait pression sur les employés", expliquent les syndicats. Le jour même, les syndicats ont été reçus par la direction et ont mis en place plusieurs mesures, "notamment la clarification et le rôle du responsable", nous explique Tereos.

Depuis hier, mardi 23 août, une médiation a lieu entre syndicats et direction de Tereos. Pour l’heure, ces négociations n’ont abouti à rien.

C’est pourquoi, face à cette situation, totalement au point mort, les planteurs ont décidé que, ce matin, ils se rendraient en convoi direction l’usine du Gol, afin de livrer leurs cannes. Un convoi de tracteurs devrait prendre la route dès 6h depuis l'Est en passant par la route du littoral. Un embouteillage sur les routes et à l’entrée de l’usine sera fort probable.

"Nous aurons à peu près 600 remorques chargées sur la route en direction de l'usine du Gol à Saint-Louis", a fait savoir Dominique Clain, président de l’UPNA.

Lire aussi - Grève à Bois-Rouge : les planteurs iront livrer leurs cannes à l'usine du Gol

 

- Les planteurs "pris en otage" –

Depuis le début de la grève, les planteurs, qui ont démarré la campagne sucrière avec du retard suite au conflit qui, on le sait, concernait la convention canne 2022-2027, ne peuvent plus livrer leurs cannes.

Des tonnes et des tonnes de cannes qui, "sèchent au champ", nous indiquait Guillaume Sellier, président des Jeunes Agriculteurs. "Nos cannes vont du coup perdre en tonnage de sucre", ajoutait-il.

Face à ce mouvement social des salariés sucriers, la FDSEA explique avoir "mandaté un huissier de justice afin que celui-ci puisse faire un état des lieux sur les pertes que supportent l'agriculteur dans les champs mais également pour ceux qui ont les remorques déjà chargées depuis plus de sept jours".

- Mise en place d'une avance à tous les planteurs de Bois-Rouge -

La CGPER a elle indiqué dans un communiqué "avoir contacté la direction de Tereos pour demander à ce qu’une avance soit faite à tous les planteurs qui n’ont pu livrer à Bois-Rouge". Le syndicat rappelle qu’»en période de campagne, chaque semaine, l’usine avance 30.05 euros par tonne de canne aux planteurs". Leur demande est donc que l'usinier verse "au moins la moitié de cette somme dès cette semaine à chaque planteur qui n’a pu livrer".

Lire aussi - La CGPER demande la mise en place d'une avance à tous les planteurs de Bois-Rouge

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