Ce lundi 22 mai 2023, le syndicat FO Justice annonce une grève des agents du centre de détention du Port. Une grève qui fait suite à de nombreux dysfonctionnements dénoncés depuis plusieurs mois par les agents, qui affirment que leurs revendications sont restées sans réponse de la part de la direction locale. (Photo Photo sly/www.imazpress.com)
"Aujourd'hui c'est un blocage pour montrer à la direction qu'on en a marre de la situation", déclare Roger Bénard, secrétaire local FO à la prison du Port.
"Cela fait plusieurs fois qu'on dénonce l'insécurité des agents, le nombre de rappel constant sur nos repos", dit-il.
Les rappels étant, selon Roger Bénard, la conséquence du manque d'effectifs au sein de l'administration pénitentiaire. "Pour la plupart de mes collègues, on a plus de week-end et plus de vie familiale.
"Cela fait plus d'un an que l'on demande des effectifs, que les conditions de travail des agents du Port sont difficiles et impactent leur vie personnelle et familiale", dénonce Vincent Pardoux, responsable du syndicat FO pénitentiaire.
Le Port est également une prison vieillissante, "où les conditions de travail sont difficiles", indique Vincent Pardoux. "Il y a une fatigue importante et un ras-le-bol de cette situation."
Un centre pénitentiaire qui frôle le 100% de remplissages. "Avec des agents en moins, et trois personnes par cellules, voyez ce que ça donne comme bombe", ajoute Roger Bénard.
- Une insécurité grandissante -
Ce que dénoncent également les grévistes, c'est l'insécurité grandissante au cœur du centre pénitentiaire du Port. "Agressions verbales et physiques c'est notre lot quotidien."
Une insécurité en partie liée à l'apport de prisonniers extérieurs, notamment de Mayotte. "Avant c'était tous les mois maintenant c'est deux toutes les semaines. "À l'intérieur, c'est une cocotte-minute qui bout et qui met en danger la vie des personnels", ajoute le secrétaire local de la prison du Port.
Des transferts avec "des profils de plus en plus dangereux", indique Vincent Pardoux, secrétaire départemental FO administration pénitentiaire.
Des transferts qui risquent d'augmenter avec l'opération Wuambushu à Mayotte. "Je pense que la prison de Mayotte est la prison la plus surpeuplée de France avec plus de 200% de taux d'occupation."
Vincent Pardoux qui indique que leurs collègues mahorais se réuniront le 5 juin en intersyndicale pour dénoncer cette situation.
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