Ce jeudi 6 octobre 2022, se tient un mouvement de grève nationale de l’ensemble des professionnels de la petite enfance travaillant dans les établissements d’accueil de jeunes enfants. A La Réunion, la mobilisation est relayée par la Fédération nationale des éducateurs.trices de jeunes enfants (FNEJE974) de La Réunion. Un rassemblement est prévu dès 9h dans le jardin de la mairie de Saint-Pierre. En cause : l'arrêté du 29 juillet 2022 permettant le recrutement de personnel sans qualification ni expérience" dans les crèches, micro-crèches, jardins d'enfants, etc. Des perturbations sont donc à prévoir dans certains établissements du nord et du sud de l'île. Entre 50 à 100 personnels de la petite enfance sont attendus. (Photo d'illustration : rb/www.imazpress.com)
Pour la FNEJE de La Réunion, la mobilisation a pour but d'informer la population sur cet arrêté qui permet de recruter jusqu'à 15% de professionnel sans diplôme ni expérience auprès des jeunes enfants. "On veut pouvoir embaucher du personnel, avec une formation, avec un diplôme", explique Catherine Partula, présidente de la FNEJE 974. Comme elle le poursuit, les métiers de la petite enfance "c'est un vrai métier. Ce sont des enfants que nous gardons et il faut avoir une certaine expérience dans le domaine". Cette mobilisation dans notre département a été difficile à fédérer auprès des professionnels. "Cela peut s'expliquer par la crainte des représailles de la direction vis-à-vis du personnel qui manifeste. Et puis c'est en raison de la forte mobilisation des syndicats le 29 septembre dernier, qui fait que la mobilisation d'aujourd'hui est moindre", souligne Catherine Partula.
Malgré tout, la FNEJE 974 compte bien, à l'issue de cette journée, "réclamer un rendez-vous avec le Préfet ou le cabinet du préfet et une rencontre avec les élus de La Réunion", explique la présidente de la FNEJE 974. La fédaration relaie l'appel à la grève lancé par le collectif Pas de bébés à la consigne.
Voici le communiqué du collectif :
Le 6 octobre le monde de la petite enfance sera dans la rue contre la grande braderie des modes d’accueil
• Nous exigeons des mesures immédiates contre la pénurie de professionnel.les, passant par des revalorisations des salaires, par l’augmentation immédiate et massive des places en centres de formation pour les métiers de la petite enfance et par des conditions de travail dignes d’un accueil de qualité pour tous les bébés.
• Nous exigeons le retrait de la réforme des modes d’accueil, en premier lieu, le retrait de l’arrêté autorisant à travailler en crèche sans diplôme ni expérience.
• Nous réitérons les 20 propositions adressées aux candidat.es des élections ce printemps dont :
- Une qualité d’accueil garantie par 1 professionnel.le pour 5 enfants et par au moins 50% de professionnel.les les plus qualifié.es en crèche.
- Un accueil en surnombre limité à 110% des inscrits en crèche.
- Une surface de 7 mètres carré minimum par enfant en crèche, garantie sur tout le territoire
- L'élévation globale des niveaux de qualification des professionnel.les de l’accueil individuel et collectif par la formation initiale et la formation continue diplômante.
- L'alignement du coût restant aux familles sur la base du quotient familial quel que soit le mode d'accueil.
Aujourd’hui, pénurie de professionnel.les qualifié.es en crèche,
Demain, pénurie de bébés épanouis et réjouis