Soutenir son abrogation

Grève du 5 juin : l'intersyndicale dans la rue pour dire "non" à la réforme des retraites

  • Publié le 5 juin 2025 à 15:23
  • Actualisé le 5 juin 2025 à 15:24

Près d’un an et demi après le passage en force de la réforme des retraites, par 49.3, l'intersyndicale de La Réunion (CGTR, FSU, Saiper) s'est mobilisée ce jeudi 5 juin 2025. Environ 200 personnes étaient présentes. Une mobilisation organisée le jour même où une proposition pour abroger la réforme des retraites doit être examinée à l'Assemblée nationale (Photo : www.imazpress.com)

Tous veulent continuer à revendiquer la fin de la réforme des retraites qui avait poussé des milliers de Français dans la rue en 2023. "64 ans, c’est toujours non", un mot d’ordre soutenu, selon eux, par 70 % des Français.

"L’idéologie est importante, l'idée de se battre est importante. L'idée d'être présent est importante. L'idée de toujours dire non à cette dévalorisation à ce déclin de notre société est importante", insiste Gladys Robert, secrétaire générale du Saiper Udas. Écoutez

"Nous savons très bien que cette réforme impacte toute la population, et notamment les plus pauvres, qui souvent ne peuvent pas avoir un emploi jusqu'à 64 ans", indique la syndicaliste.

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- La réforme des retraites, une mesure jugée injuste par une majorité de Français -

Il s’agit aussi, pour la FSU, de poursuivre le combat contre une mesure jugée injuste. "C’est sûr qu'on va continuer à dire que nous sommes contre cette réforme qui est toujours tout autant injuste et brutale. De plus les solutions de financement, elles existent en réalité, elles s'appui pour nous sur une meilleure répartition des richesses", a indiqué Marie-Hélène Dor, représentante syndicale.

Du côté de la CGTR, le mot d’ordre reste le même : ne pas laisser cette réforme s’installer durablement. "Alors que la France était beaucoup moins riche que maintenant pendant des décennies, nous nous en sortions pourquoi c'est maintenant qu'on doit travailler plus ?", a lancé Jacky Balmine. Écoutez. 

Pour Pierrick Ollivier, secrétaire confédéral de l’organisation à la CGTR, plusieurs pistes de financement permettraient d’assurer la pérennité du système sans reculer l’âge légal. Égalité salariale entre les femmes et les hommes, lutte contre la fraude aux cotisations sociales, taxation des revenus financiers ou encore fin des exonérations non compensées : autant de leviers qui pourraient générer près de 40 milliards d’euros. 

Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion, témoigne également de son désaccord avec cette réforme. Regardez

- Pour une abrogation de la réforme -

"On a choisi le 5 juin parce que le groupe parlementaire Gauche démocrate et républicaine (GDR) va présenter une résolution à l’Assemblée. Cela permet d’empêcher le gouvernement de déposer une multitude d’amendements qui freineraient le vote", indiqué Marie-Hélène Dor.

Toutefois, à la différence d’une proposition de loi, une proposition de résolution n’a pas de valeur normative, elle permet seulement à l’Assemblée nationale d’exprimer un avis. Autrement dit, même si le texte était voté, la réforme des retraites ne sera pas abrogée.

Lancé fin février, le "conclave" pour renégocier la réforme des retraites touche à sa fin, sans une partie des syndicats qui ont déjà claqué la porte. Les cinq partenaires sociaux encore autour de la table se retrouvent ce jeudi 5 juin, avant deux autres réunions les 11 et 12 juin, et une session finale le 17 juin.

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www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
La di la fé
La di la fé
2 jours

Les syndicalistes ont tellement l’habitude de ne rien faire que lorsqu’ils font grève , ils appellent çà une journée d’action
Coluche
Artiste, Comique (1944 - 1986)