Septième journée de mobilisation

Toujours en grève, les salariés de Réunilab ont été reçus par l'ARS

  • Publié le 9 novembre 2022 à 11:08
  • Actualisé le 9 novembre 2022 à 14:00

C’est une nouvelle journée de grève pour les salariés Réunilab ce mercredi 9 novembre. Une septième journée de mobilisation marquée par leur présence devant les locaux de l'ARS (Agence Régionale de Santé) à Saint-Denis. Une motion leur a été envoyée par les syndicats. La motion déposée met en lumière les revendications portées par les salariés en grève. Ils demandent ainsi "l'intervention de l'ARS Réunion afin que ce conflit soit réglé dans de bonnes conditions". Pour rappel, plus de 200 employés des laboratoires Réunilab sont en grève. Ils demandent notamment le versement de prime de fin d'année, l’augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail. (Photo photo ef/www.imazpress.com)

Une réunion a été organisée entre les syndicats et des représentant de l’ARS dès 10h30. Les salariés espèrent bien des débouchées dans ces négociations. Devant les grilles de l'Agence Régionale de Santé, plus d'une cinquantaine de personnes étaient rassemblée depuis 8h ce mercredi matin. Danièle Gence, déléguée syndicale de la CFDT, revient sur les raisons de leur présence devant l'ARS, regardez :

https://www.youtube.com/watch?v=gh2nSAsengc

- L'ARS appuie les revendications -

A l'issue d'un échange entre des représentants de l'ARS et les syndicats des salariés grévistes de chez Reunilab, l'Agence Régionale de Santé affirme qu'il doit y avoir une sortie de crise le plus rapidement possible. C'est pourquoi elle va appuyer les revendications auprès de la direction de la société, rapporte Danièle Gence, déléguée syndicale CFDT. "On a aussi beaucoup échangé avec eux sur les conditions de travail et ils ont expliqué qu'il fallait signaler le moindre souci à l'avenir à ce niveau là". Toujours d'après la déléguée syndicale, l'ARS a également ajouté que si des réquisitions ont été faites - soit 20 % du personnel en grève - c'est pour la continuité des soins auprès des patients et non un signe de pression vis-à-vis des grévistes.

Les salariés comptent continuer leur grève pour avoir gain de cause et parvenir à un accord définitif. "Nous allons demander l'intervention d'un médiateur de la Dieccte (Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi). Cela permettra d'avoir une reprise des discussions, pour aboutir à une sortie de crise", soutient Danièle Gence.

Après la mobilisation devant les locaux de l'Agence Régionale de Santé de Saint-Denis, les grévistes prennent la direction du plateau technique Reunilab à Deux-Canons.

Pour rappel, depuis le 3 novembre, des employés du laboratoire ont entamé "une grève illimitée". Une précédente réunion a eu lieu la semaine dernière pour annoncer une prime annuelle par salarié de 1.000 euros net au lieu des 2.000 euros demandés et de plus la direction propose une augmentation des salaires de 25 euros brut (soit 19 euros net). Cela ne suffit pas. Jean-Yves Sautron, délégué syndical CGTR, affirme que la porte est toujours ouverte aux négociations. Il rappelle les revendications portées par les grévistes, regardez :

https://www.youtube.com/watch?v=sZ1hFJdmuYo

Parmi les grévistes on retrouve plusieurs corps de métiers du laboratoire à savoir des infirmiers, des coursiers, des techniciens ou encore des secrétaires. Delphine, infirmière au sein du laboratoire, est en grève depuis le début de la mobilisation. Elle souligne aussi la pression de la part du laboratoire sur les salariés au niveau de la charge de travail "Le personnel est étouffé. Il y a une pression au niveau des patrons qui rendent des conditions de travail complexes, moralement et physiquement. Ca se répercute dans tout et certains envisagent d'aller ailleurs. Ils étaient bien content de nous trouver lors de la crise du covid-19. On était là, on a pensé aux Réunionnais. Tous les jours on est là mais là, malheureusement, la pression est tellement forte qu'il faut dire stop et on ne peut plus se laisser faire", livre-t-elle. Pour Laurie, également infirmière, au sein du laboratoire elle poursuit que l' "on s'investit énormément et qu'il y a une injustice par rapport à notre travail. Et de savoir que la reconnaissance n'est pas valorisée par le salaire, il faut que cela cesse. C'est important pour nous".

Les 29 laboratoires Réunilab sont toujours fermés suite à la grève des salariés.

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