[EN DIRECT] Zelensky dénonce "des centaines de viol" commis par l'armée russe

Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine qualifie le massacre de Boutcha de "fake",

  • Publié le 12 avril 2022 à 02:58
  • Actualisé le 12 avril 2022 à 18:34

48ème jour de guerre. Les frappes aériennes et les bombardements continuent. "Le port de Marioupol est déjà sous notre contrôle" a annoncé ce lundi Denis Pouchiline, leader des séparatistes prorusses de Donetsk. Il a ajouté que ses forces allaient renforcer leurs efforts pour conquérir la région de Donetsk. Selon Kiev, libérer Marioupol est "militairement impossible". L'Ukraine se prépare désormais à une offensive russe massive dans l'est du pays. Nous suivons l'évolution de la situation en direct (Photo AFP)

  • Vérification : Non, cette vidéo d'un faux cadavre n'est pas une mise en scène de l'armée ukrainienne à Boutcha

    Une vidéo montrant deux hommes manipuler un mannequin au visage particulièrement réaliste est partagée des milliers de fois sur Facebook et sur Twitter. Elle montrerait des soldats ukrainiens "en train de préparer un cadavre à Boutcha", la ville où ont été découverts des dizaines de cadavres début avril, après le départ des forces russes. Si la Russie a constamment nié toute responsabilité dans ce massacre et dénoncé une "mise en scène" de l'Ukraine, cette vidéo n'a pas été prise à Boutcha. Elle a été filmée lors du tournage d'une série russe à Vsevolojsk, près de Saint-Pétersbourg, le 20 mars 2022, comme le confirment plusieurs témoins à l'AFP, dont l'auteur de la vidéo, ainsi que les métadonnées du fichier original.

    Accroupis sur un trottoir, deux hommes, l'un vêtu d'une blouse kaki, l'autre d'une veste de treillis, s'affairent autour d'un mannequin au visage particulièrement réaliste. Tandis qu'un membre du duo maintient partiellement debout ce pantin au corps entièrement recouvert de scotch, l'autre lui enroule le bras avec quelques morceaux d'adhésif complémentaires.

    A en croire la légende de cette courte vidéo partagée des centaines de fois sur Twitter et des milliers de fois sur Facebook, ces images montreraient "les forces armées ukrainiennes [...] surprises en train de préparer un cadavre à Boutcha", la ville d'Ukraine où ont été découverts des dizaines de cadavres en habits de civils le 2 avril, après le départ des forces russes.

    Capture d'écran réalisée sur Twitter le 12 avril 2022.

    Cette accusation d'une prétendue mise en scène de faux morts à Boutcha n'est pas nouvelle : le 3 avril, tout en niant être à l'origine de ce massacre, le ministère russe de la Défense affirmait que les images de cadavres prises dans cette localité située à 30 km de Kiev étaient "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux".

    Dans la foulée, sur la foi de certaines images, des internautes avaient soutenu que les corps visibles dans les rues de la ville étaient des "figurants" recrutés dans le cadre d'une "mise en scène" - une affirmation sans fondement, plusieurs journalistes de l'AFP y ayant constaté la présence de cadavres, comme nous l'expliquions dans un article le 4 avril.

    La vidéo du mannequin recouvert de scotch n'a aucun lien avec Boutcha et le conflit russo-ukrainien : elle a été filmée lors du tournage d'une série télévisée en Russie, près de Saint-Pétersbourg le 20 mars 2022, comme l'a indiqué son auteur à l'AFP. Ce que confirment les métadonnées de la séquence.

    Lire l'article entier ici

     

  • Vladimir Poutine qualifie le massacre de Boutcha de "fake"

    Le président russe Vladimir Poutine a affirmé aujourd'hui que l'offensive russe en Ukraine se poursuivait "calmement" et "en minimisant les pertes", refusant de fixer un calendrier, lors d'une conférence de presse dans un cosmodrome de l'Extrême-Orient russe

    M. Poutine, qui était à Vostotchny avec son homologue et allié bélarusse Alexandre Loukachenko, a balayé la notion selon laquelle l'armée russe était à la peine face à la résistance ukrainienne et avait dû renoncer à prendre les grandes villes pour se concentrer sur le Donbass

    Le président a également sous-entendu que si les forces russes n'allaient pas plus vite, c'était pour éviter de trop grandes pertes, alors même que le Kremlin a reconnu connaître des pertes "importantes" sans les chiffrer précisément

    Interrogé sur le massacre de civils dans la ville ukrainienne de Boutcha dont l'Ukraine et l'Occident accusent les forces russes, qui ont occupé cette banlieue de Kiev, M. Poutine a balayé le sujet. Comparant ces accusations à celles concernant l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad en Syrie, M. Poutine a déclaré : "On a le même fake à Boutcha".

  • Volodymyr Zelensky dénonce "des centaines de viol" commis par l'armée russe

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi "des centaines de cas de viol" constatés dans les zones précédemment occupées par l’armée russe, "y compris de jeunes filles mineures et de tout petits enfants".

    "Dans les zones libérées des occupants, l'enregistrement et l'enquête sur des crimes de guerre commis par la Russie se poursuivent. Presque quotidiennement, on retrouve de nouvelles fosses communes", a-t-il déclaré, s'adressant au parlement lituanien grâce à une liaison vidéo.

    "Des milliers et des milliers de victimes. Des centaines de cas de tortures. On continue de retrouver des corps dans les canalisations et les caves", a-t-il poursuivi.

    "Des centaines de cas de viol ont été enregistrés, y compris ceux de jeunes filles mineures et de tout petits en enfants. Même d'un bébé ! Cela fait peur rien que d’en parler", a lancé le président ukrainien.

  • Dans un village ukrainien, sur la trace des cadavres de l'occupation russe

    Dans la collecte des corps dans le village ukrainien d'Andriïvka, il y a un rituel: d'abord un point d'interrogation jaune est marqué sur la maison, puis la police arrive pour exhumer la tombe.  Enfin, les proches sont confrontés à la triste découverte. Certains d'entre eux sont stoïques et résignés face aux restes d'un être bien-aimé désormais parti. D'autres se ruent à ses côtés pour le caresser, comme pour tenter de le réveiller d'un profond sommeil.

    Les journalistes de l'AFP ont ainsi vu lundi les cadavres de trois hommes en habits civils être exhumés des jardins d'Andriïvka, à plus de 30 kilomètres à l'ouest de Kiev. Il s'agit de Rouslan Iaremtchouk, 46 ans, Léonid Bondarenko, 68 ans, et Iouri Kravtchennia, 46 ans, selon leurs pièces d'identité et leurs voisins.

    Selon un responsable local, trois autres corps ont été exhumés plus tôt. Enterrés par leurs voisins, tous avaient été tués par les Russes, précisent les habitants. Andriïvka, où habitaient 2.000 personnes avant le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, a été occupée par les forces de Moscou jusqu'à leur retrait de la région fin mars.

    Lire le reportage complet ici

  • Un reportage du Monde : Kiev s’anime de nouveau après le retrait des troupes russes du nord du pays

    "Après plus d’un mois de guerre, la ville de Kiev reprend peu à peu vie. Les habitants reviennent et les commerces rouvrent." écrit lemonde.fr, dans un reportage publié ce mardi.



     

  • A Lviv, loin de chez eux, des déplacés ukrainiens à la recherche de vêtements

    Tatiana, qui attend son premier enfant dans trois semaines, est arrivée à Lviv, grande ville de l'Ouest ukrainien il y a trois jours, fuyant les bombardements russes sur sa ville de Mykolaïv, dans le Sud. "Nous avons tout abandonné à la maison. Nous n'avons plus rien", dit à l'AFP cette femme de 35 ans, qui a traversé le pays en voiture avec son mari.

    Dans un bureau de consultations financières transformé en centre de distribution d'aide humanitaire, elle demande à voix basse à un bénévole s'ils auraient un jouet pour son enfant à naître. Son mari, qui attend d'être mobilisé dans l'armée, se tient à ses côtés.

    L'invasion russe de l'Ukraine, lancée le 24 février, a provoqué l'une des plus grandes crises humanitaires de l'histoire récente en Europe. Plus de dix millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur de l'Ukraine ou à l'étranger, notamment en Pologne. Beaucoup de réfugiés ont rejoint Lviv, loin des combats.

    La suite du reportage est ici.

     

  • Infox : un haut gradé américain n'a pas été fait prisonnier par les Russes

    Le "général américain" Roger L. Cloutier, "capturé" par les Russes à Marioupol, ville assiégée dans l'est de l'Ukraine? C'est la rumeur que font courir des publications partagées plus de 300 fois depuis le 6 avril sur Facebook en Afrique.

    Attention, il s'agit d'une fausse information: l'Otan, dont il commande les forces armées terrestres, a déclaré à l'AFP que cette affirmation était "complètement fausse". Le lieutenant-général a publié plusieurs messages sur les réseaux sociaux depuis l'apparition de cette infox témoignant de sa présence en Turquie, loin du front russo-ukrainien.

    Capture d'écran d'une publication Facebook, réalisée le 11 avril 2022

     

    Contacté par l'AFP le 8 avril, le Grand quartier général des puissances alliées en Europe de l'Otan (SHAPE), situé en Belgique, a fermement démenti la capture du lieutenant-général par les forces russes.

    "Des rumeurs circulent en ligne, selon lesquelles le Lieutenant Général Roger Cloutier, commandant des forces alliées terrestres, a été capturé en pleine activité militaire en Ukraine, plus spécifiquement à Marioupol", a détaillé un porte-parole de SHAPE.

    "Ces affirmations sont entièrement fausses", a-t-il poursuivi, précisant que Roger L. Cloutier s'est rendu pour la dernière fois en Ukraine "en juillet 2021 pour mener des discussions au sein de l'état-major terrestre à Kiev afin de renforcer le partenariat de l'OTAN avec les forces courageuses et compétentes de l'Ukraine".

    La suite du reportage est ici

     

  • "Poutine est entré massivement dans une logique de guerre", selon le chancelier autrichien

    Sur le plan diplomatique, le chancelier autrichien Karl Nehammer, premier responsable européen à se rendre à Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine, a rencontré lundi le président russe Vladimir Poutine et s'est dit "pessimiste" face à sa "logique de guerre".

    "Il ne faut pas se faire d'illusions. Le président Poutine est entré massivement dans une logique de guerre et il agit en conséquence" dans l'espoir d'enregistrer "un succès militaire" rapide, a-t-il ajouté.

    A Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont commencé lundi à étudier un sixième paquet de sanctions contre Moscou, qui ne touchera toutefois pas les achats de pétrole et de gaz.

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne cesse de demander à tous ses interlocuteurs européens "l'adoption de sanctions puissantes". Il réclame un arrêt des achats de pétrole et de gaz et la fourniture d'armes lourdes pour résister à l'offensive annoncée dans la région du Donbass (est).

    La suite du reportage est ici

     

  • Une offensive massive à brève échéance dans l'est

    Alors que Moscou a fait de la conquête totale du Donbass son objectif prioritaire, Kiev a annoncé s'attendre, à brève échéance, à une importante offensive dans cette région, frontalière de la Russie, et dont une partie est contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses.

    "Selon nos informations, l'ennemi a presque terminé sa préparation pour un assaut sur l'est. L'attaque aura lieu très prochainement", a averti le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianik.

    A Washington, un haut responsable du Pentagone a confirmé que les forces russes se renforcent autour du Donbass, et notamment près de la ville stratégique d'Izioum.

    Des analystes estiment que Vladimir Poutine, embourbé face à la résistance acharnée des Ukrainiens, veut obtenir une victoire dans cette région avant le défilé militaire du 9 mai marquant sur la Place Rouge la victoire soviétique sur les nazis. "La bataille pour les régions de Donetsk et Lougansk est un moment crucial de la guerre", a déclaré sur Telegram le chef de cabinet de M. Zelensky, Andriï Yermak.

    "Pour l'Ukraine, c'est l'occasion de priver la Russie de la possibilité de poursuivre son agression en défaisant son armée". "Pour l'Occident, il s'agit également d'une bataille fondamentale, car notre victoire dépend de la rapidité de la prise de décision en matière d'armement", a-t-il ajouté.

    "La bataille pour le Donbass durera plusieurs jours, et pendant ces jours nos villes pourraient être complètement détruites", a prédit pour sa part sur Facebook Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, dans le Donbass, en appelant de nouveau les civils à quitter la région. Selon lui, "le scénario de Marioupol peut se répéter dans la région de Lougansk".

    La suite du reportage est ici

     

  • "Aujourd'hui sera probablement l'ultime bataille" pour Marioupol

    Les forces russes maintiennent mardi leur pression sur la ville portuaire stratégique de Marioupol, que les soldats ukrainiens tentent désespérément de défendre, et dans l'Est de l'Ukraine où Kiev s'attend sous peu à une offensive majeure.

    La situation à Marioupol, assiégée depuis plus de 40 jours par l'armée russe et largement détruite, faisait l'objet d'informations contradictoires.

    "Aujourd'hui sera probablement l'ultime bataille (...) car nos munitions s'épuisent", a écrit lundi sur Facebook la 36e brigade de la marine nationale des forces armées ukrainiennes, qui combat dans cette ville du sud-est du pays. "Pendant plus d'un mois, nous avons combattu sans réapprovisionnement en munitions, sans nourriture, sans eau", faisant "le possible et l'impossible", a ajouté cette unité, précisant que "la moitié" de ses membres sont blessés.

    Le maire-adjoint de la ville Sergueï Orlov a cependant déclaré à la BBC que "les combats pour Marioupol continuent". "Les Russes ont temporairement occupé une partie de la ville. Les soldats ukrainiens continuent de défendre le centre et le sud de la ville, ainsi que les zones industrielles", a-t-il précisé.

    Selon le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaylo Podolyak, "des dizaines de milliers" de personnes y ont péri et "90% des maisons" ont été détruites, a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant que "les soldats ukrainiens sont encerclés et bloqués".

    Les Russes assiègent depuis des semaines Marioupol, dont la prise leur permettrait de consolider leurs gains territoriaux sur la bande côtière le long de la mer d'Azov en reliant les régions du Donbass à la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

    Le chef des séparatistes prorusses de Donetsk Denis Pouchiline a, lui, affirmé lundi que ses forces avaient conquis entièrement la zone portuaire de Marioupol.

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À propos

- "Ultime bataille" à Marioupol -

L'armée ukrainienne a dit lundi se préparer à "une ultime bataille" dans le port dévasté de Marioupol (sud-est), assiégé par l'armée russe depuis plus de 40 jours. "Aujourd'hui, sera probablement l'ultime bataille car nos munitions s'épuisent. (...) Ce sera la mort pour certains d'entre nous et la captivité pour les autres", a écrit sur Facebook la 36e brigade de la marine nationale, qui fait partie des forces armées ukrainiennes.

- L'est de l'Ukraine ciblé par la Russie -

"La bataille pour le Donbass durera plusieurs jours, et pendant ces jours nos villes pourraient être complètement détruites", a mis en garde Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, dans le Donbass, dont une partie est contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses. "Le scénario de Marioupol peut se répéter", a-t-il prévenu, en se référant au grand port du sud-est dévasté et assiégé depuis fin février par les forces russes.

Des analystes estiment que le président Vladimir Poutine veut obtenir une victoire dans le Donbass avant le défilé militaire du 9 mai marquant sur la Place Rouge la victoire soviétique sur les nazis en 1945.

- Chute du PIB ukrainien -

L'économie de l'Ukraine va se contracter de 45,1 % cette année en raison de la guerre menée par la Russie, dont le PIB devrait lui-même s'effondrer de 11,2 %, selon les dernières prévisions de la Banque mondiale.

Toute la région subit les conséquences économiques de ce conflit: l'institution table ainsi sur une contraction de 4,1 % du PIB pour les pays émergents et en développement d'Europe et d'Asie centrale. La seule Europe de l'Est devrait subir une récession de 30,7 %.

- La Société Générale se retire de Russie -

La banque française Société Générale a annoncé lundi "cesser ses activités" en Russie et va céder la totalité de sa participation dans Rosbank, poids lourd du secteur bancaire russe, ainsi que ses filiales d'assurance dans le pays.

Cette "transaction envisagée devrait conduire" à un impact négatif dans ses comptes de 3,1 milliards d'euros, précise la banque, qui poursuivait ses activités en Russie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.

De son côté, le fabricant suédois d'équipements télécoms Ericsson a annoncé lundi la suspension pour une durée indéterminée de ses activités en Russie, où il fournit deux des principaux opérateurs de téléphonie mobile.

- Des gendarmes français en Ukraine -

Des gendarmes français sont arrivés à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, pour assister leurs homologues ukrainiens "dans les investigations des crimes de guerre commis autour de Kiev", a annoncé lundi l'ambassadeur français en Ukraine.

Dimanche, la justice ukrainienne a affirmé que 1.222 personnes avaient été tuées dans la région de Kiev depuis le début de l'invasion, sans préciser s'il s'agissait uniquement de civils.

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