Fête de la Toussaint

Hommage aux morts

  • Publié le 4 novembre 2007 à 00:00

Se souvenir des défunts, des personnes chères. Les Réunionnais sont venus nombreux et en famille ce jeudi 1er novembre 2007, jour de la Toussaint, fleurir et entretenir les tombes de leurs morts.

" C'est une fête importante ", explique Gilles, 53 ans, chargé de l'entretien de 80 tombes au cimetière de l'Est à Saint-Denis (Nord) depuis 14 ans. Un arrosoir à la main, il se déplace entre les sépultures pour les nettoyer. " Les familles me payent jusqu'à 120 euros par an pour entretenir les tombes de leurs proches ", précise Gilles. Jean-Pierre, 32 ans, chargé de l'entretien d'une vingtaine de tombes dans le même cimetière reste plus discret quant à la rémunération versée par les familles : " Cela dépend des moyens des familles. Ils donnent ce qu'ils peuvent. S'occuper des morts n'a pas de prix. Même si c'est un travail pénible, je préfère m'occuper des morts plutôt que des vivants ".
Dans les allées du cimetière de l'Est des bouquets de fleurs parent en grande quantité les sépultures. " Les Réunionnais ne manquent pas de venir se recueillir et d'apporter des fleurs à leurs proches. C'est une tradition. Une façon de rendre hommage à nos ancêtres. De leur montrer qu'on ne les oublie pas ", explique Jean-Pierre. Une tradition à laquelle ne déroge pas Marc, 40 ans. " J'irais au cimetière de Sainte-Clotilde et de Prima pour y déposer des fleurs. Même si on n'a pas beaucoup d'argent à investir dans des bouquets, environ 20 euros, on essaye tout de même d'apporter un bouquet une fois l'an ".
Chaque année, en ce jour de célébration de tous les Saints, les cimetières de toute l'île connaissent une grande affluence. Jusqu'au week-end, ces lieux où sont enterrés nos morts continueront à accueillir des personnes venus rendre hommage à la mémoire de leurs proches. " Les familles n'hésitent pas à venir de loin. Même si les gens sont malades, ils viennent quand même. Ils passent un quart d'heure parfois une demi-heure sur la tombe de leurs parents. Beaucoup sont émus et pleurent. C'est dur de perdre quelqu'un que l'on connaît ", ajoute Jean-Pierre.

Natacha PAUL
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