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Jeux des Îles à Madagascar : les ligues impatientes de participer malgré les incertitudes

  • Publié le 9 septembre 2022 à 16:00

L'année prochaine, c'est à Madagascar que se déroulera la 11ème édition des Jeux des Îles de l'Océan Indien (JIOI) 2023. Un événement exceptionnel, un grand rassemblement sportif qui reviendra quatre ans après les précédents Jeux organisées par Maurice. Madagascar, Maurice, les Comores, Mayotte, les Seychelles les Maldives et La Réunion seront présents lors de cette grande compétition sportive. Lors de cette édition, 24 disciplines de compétition et quatre de démonstration seront représentées. Dans une conférence de presse tenue ce vendredi 9 septembre 2022, le Comité régional olympique et sportif de La Réunion (Cros) a toutefois mis l'accent sur un certain nombre d'incertitudes sur l'organisation de cette grande fête du sport. (Photo : rb/www.ipreunion.com)

"Nous entamons une manifestation exceptionnelle, celle des JIOI", explique Claude Villendeuil, président du Cros de La Réunion. Des jeux qui, l’année prochaine, se dérouleront à Madagascar. "Notre but est d’emmener les sportifs vers la victoire." Mais à l'impatience de participer de ces jeux se mêle des inquiétudes liées à une organisation encore incertaine.

- Date, localisation, règlement… à déterminer

Le Cros le souligne, concernant l’organisation de ces jeux à Madagascar, le flou règne. "On le sait, l’augmentation des athlètes demande une organisation particulière. On monte un grand projet et parfois c’est l’usine à gaz", indique le président du Cros. Pour aider les ligues justement, un comité stratégique a été mis en place au sein du Cros. Il est piloté par Jean-Paul Nanguet, chef de délégation Club Réunion JIOI 2023.

Ce vendredi il a souligné "l’absence d’informations de la part du comité national olympique de Madagascar". Même si l’on sait que les jeux se dérouleront en juillet 2023, aucune date n’a encore été arrêtée", a-t-il ajouté. "On aurait dû recevoir le règlement technique mais on ne l’a pas eu", note Claude Villendeuil.

Pareil pour la localisation des différentes épreuves. Les compétitions de beach, de natation et de foot devraient avoir lieu à Tanarive, Tamatave et Majunga. La voile et le surf seraient basées à Tuléar et Fort-Dauphin. Mais pour les autres disciplines, aucune certitude sur le lieu exact des épreuves. "Les Malgaches ont présenté des choix de villes pour les compétitions, mais le problème reste le transport entre les différents lieux potentiels", souligne le président du Cros. "On a besoin d’informations pour l’organisation et la logistique", ajoute-t-il.

"Les pistes données par Madagascar pour l’hébergement et les dépacements, seraient que cela se passerait comme à Maurice. Les délégations seraient logées dans des hôtels", expose Jean-Paul Nanguet. En cas de déplacements "il serait prévu de faire partir les compétiteurs le matin et de le faire revenir sur leur lieu d'hébergement dès la fin de leur compétition". Tous les déplacements seraient organisées par le Comité de Madagascar.

L'impossibilité pour les femmes de particper à la compétition dans certaines disciplines a aussi été déploré par le Cros. Ainsi, la ligue de surf a indiqué ne pas avoir été autorisée à engager une surfeuse. Madagascar n’aurait pas donné d’explication sur cette interdiction. Le Comité régional olympique et sportif de La Réunion croit pourtant avoir une explication. C'est en raison de l'absence de compétitrice malgache dans cette discipline que cette décision aurait été prise. Cela alors que les autres nations participantes sont en mesure d'aligner des compétitrices. Le représentant de la ligue de surf a tenu à préciser que si aucune surfeuse de La Réunion ne peut participer aux épreuves, la participation de la ligue à ces jeux sera remise en question.

Le Cros "met tout en œuvre pour que les incertitudes sur les règlements des épreuves soient levées", rassure Claude Villendeuil.

- 24 disciplines à l’honneur –

Pour le Comité sportif, ces Jeux des îles sont exceptionnels sur plusieurs points, exceptionnels car ils interviennent à la sortie d’une crise épidémique d’ampleur où l’ensemble des ligues et athlètes ont dû ronger leur frein et patienter avant de retourner sur les terrains sportifs.

Exceptionnels aussi car c’est la première fois qu’autant de disciplines sont représentées et où (même si des incertitudes demeurent pour le surf), les femmes occupent une place entière dans les Jeux "Il y a une vraie parité mise en place avec des compétitions féminines et des équipes mixtes", explique Claude Villendeuil.

En attendant les précisions de Madagascar, les ligues et les équipes se préparent. L’État, la Région et le Département les aident financièrement. "Nous voulons mettre les sportifs dans les meilleures conditions", explique Nicolas Vouillon, représentant de la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes).

Une enveloppe de près de 1,5 million d’euros a été débloquée, dont 450.000 par la Région, 450.000 euros par le Département, 450.000 euros par l’État et 150.000 euros par les différents partenaires. "L’effort conjugué des collectivités et de l’Etat permet largement de répondre aux besoins", souligne Nicolas Vouillon. "Jamais les moyens mis sur table n’ont été aussi important que pour ces jeux" commente-t-il.

L'état d'esprit des ligues à moins d'un an des Jeux : malgré les incertitudes, elles attendent avec impatience de participer et... de gagner.

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ma.m/www.ipreunion.com/redac@ipreunion.com

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