Au 4ème trimestre 2023

L’activité économique à La Réunion au ralenti à cause de l'inflation

  • Publié le 7 mars 2024 à 12:06
  • Actualisé le 7 mars 2024 à 12:17

Ce jeudi 7 mars 2024, l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) de La Réunion a publié le bilan du quatrième trimestriel 2023. Il annonce que l'activité continue de ralentir au 4ème trimestre 2023, avec une baisse de 0,2 points par rapport au 3ème trimestre 2023. Nous publions leur communiqué ci-dessous (Photos : sly/www.imazpress.com)

Le climat des affaires reste inchangé pour le troisième trimestre consécutif. L’indicateur du climat des affaires (ICA) se stabilise ainsi pour atteindre 101,9, proche de sa moyenne de longue période (100).

Selon les professionnels interrogés, l’activité continue de s’affaiblir au 4 e trimestre. En parallèle, les niveaux de la trésorerie et des charges d’exploitation se détériorent. Néanmoins, les chefs d’entreprises déclarent un ralentissement de la hausse de leur prix de vente pour la première fois depuis le 2 e trimestre 2021.
 
- Le marché de l’emploi est moins dynamique -
 
La hausse des effectifs est moins forte au 4 e trimestre que précédemment. Le nombre d’intérimaires diminue de manière significative : - 3,8 % sur le trimestre. Par ailleurs, le nombre de personnes en contrats aidés (parcours emploi compétences) à fin décembre est en baisse de 1,6 % (représentant -150 emplois) par rapport à décembre 2022.
 
Bien que les immatriculations de véhicules neufs aient progressé sur le trimestre (+1,1 %), l’inflation persistante (+3,3 % en glissement annuel à fin décembre) continue d’impacter la consommation des ménages.
 
En effet, les importations de biens destinés aux ménages continuent de fléchir : les importations de produits agroalimentaires et les importations de biens d’équipement du foyer diminuent sur le trimestre respectivement de 8,5 % et -5,6 % (en données CVS).
 
Dans le sillage de ce ralentissement, les échanges commerciaux reculent au 4 e trimestre avec une baisse de
28,3 % des exportations et de 6,1 % des importations.
 
- Aucun secteur n’est épargné par les difficultés -
 
La dégradation des conditions d’activité a touché l’ensemble des secteurs. Dans ce contexte, les secteurs des services marchands et du tourisme restent moins impactés que les autres.
 
S’agissant du secteur de la construction, le niveau des carnets de commandes diminue fortement, à l’image de la baisse du nombre de logements mis en chantier (-8,5 % sur le trimestre). Les professionnels du secteur de l’agriculture, de la pêche et des industries agroalimentaires constatent, eux aussi, une dégradation de leur activité.

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