Le 30 mai 2025, le collège Fayard était la cible d'un incendie volontaire à l'aube. Trois mineurs et un majeur ont été interpellés, suspectés d'en être les auteurs. Si les plus jeunes doivent comparaitre devant le tribunal pour enfants, Soyifidine, 20 ans, était jugé devant le tribunal correctionnel qui a déploré un dossier vide de preuves ce mercredi 11 juin 2025. Il a été relaxé (Photo : sly/www.imazpress.com)
La salle d’audience du tribunal correctionnel de Saint-Denis a fait salle comble ce mercredi 11 juin. Une quarantaine de jeunes saint-andréens sont venus apporter leur soutien à Soyifidine A., jugé dans le cadre d’une comparution immédiate. Le jeune majeur était soupçonné d’avoir participé activement à l’incendie qui a ravagé une partie du collège Fayard le 30 mai dernier.
La veille vers 21h20, un premier départ de feu avait été constaté au sein de l’établissement. Les flammes avaient pu être circonscrites rapidement par les soldats du feu.
Vers 6h20, le lendemain, un nouvel incendie plus important que le précédent s’était à nouveau déclenché. Grâce aux caméras de surveillance, quatre individus, le visage dissimulé, avaient été repérés en train d’escalader la clôture et pénétrer dans l'établissement. L'un d’eux était porteur d’un jerricane.
"Dans le cadre de l’enquête, ce dernier a pu être identifié par le principal de l’établissement. Le nom de Soyifidine A. a été posé de par sa démarche et aux vêtements qu’il portait ce matin-là" décrit la présidente du tribunal correctionnel. Le vingtenaire est un ancien élève du collège Fayard dont il a été exclu en classe de 4ème suite à une bagarre avec un surveillant.
- Des preuves insuffisantes -
"Une rumeur désigne les trois autres et confirme le rôle de Soyifidine A" détaille le tribunal. Début juin, cinq jeunes sont placés en garde à vue. Deux d'entre eux contestent la rumeur, leurs déclarations étant corroborées par leur mère indiquant qu’ils se trouvaient au domicile au moment des faits.
Pour les trois autres ainsi que le mis en cause, aucun alibi ne pourra les dédouaner. Soyifidine A., déjà condamné en 2023 à 3 mois de prison avec sursis pour rébellion, s'était spontanément présenté le 5 juin dernier au commissariat de Saint-André. Dans ses auditions ainsi qu’à la barre ce mercredi 11 juin il affirme avoir passé la nuit chez un copain et ne jamais s’être rendu sur les lieux de l’incendie. "Votre nom ressort plusieurs fois dans le dossier, cité par différentes personnes qui ont été entendues dans le cadre de l’enquête", tacle la présidente de l’audience. Tee-shirt vert, survêtement ajusté et claquettes aux pieds, le jeune homme né à Mayotte en 2015, réitère ses dénégations.
Le dossier semble bien vide de l’avis de la représentante de la société, qui estime que "des rumeurs et un seul témoin, mineur d'autant plus, sont des preuves insuffisantes pour envisager une condamnation". La procureure propose au tribunal de relaxer l’intéressé suivie par la défense qui dénonce "un dossier vide".
Le tribunal n’a pu que se ranger du côté de leur côté et relaxer le prévenu sous les hourras et les applaudissements des personnes venues le soutenir.
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Saint-André, Collège, Fayard, Justice, Incendie
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