Menace sur les crèches - Peu d'avancées lors de la réunion avec le conseil général

La FDPE n'exclut pas des actions dès la rentrée

  • Publié le 14 décembre 2012 à 13:39

Peu d'avancées pour les professionnels de la petite enfance ce vendredi 14 décembre 2012. Ce matin, une délégation de la FDPE (fédération de la petite enfance) avait rendez-vous au conseil général. Si le Département a assuré qu'il ferait le nécessaire pour le versement sans délai des impayés dus aux structures de la petite enfance en 2012, il a, par ailleurs confirmé sa décision de maintenir le transfert de l'aide transitoire aux communes. Ce qui ne satisfait pas James Nagès, président de la FDPE. Ce dernier affirme que la FDPE restera vigilante. "S'il n'y a pas de solutions, nous remettrons en place des actions dès la rentrée", a-t-il déclaré. Le conseil général a également proposé une série de réunions dans les semaines à venir.

La réunion de ce vendredi matin s’annonçait décisive. Et pourtant à l’issue des discussions avec la conseillère générale Pascaline Chéreau-Némazine, des représentants de la CAF (caisse d’allocations familiales), la déception s’est fait ressentir chez les professionnels de la petite enfance. Si ces derniers disent avoir obtenu une "avancée considérable" sur le versement sans délai des impayés dus aux structures de la petite enfance en 2012, ils insistent sur le fait qu’une "importante incertitude" continue de planer sur le devenir des structures de la petite enfance.

En effet, le Département a confirmé ce vendredi sa décision de maintenir le transfert de l’aide transitoire aux communes dans le cadre du contrat de solidarité départementale, jusqu’à présent, cette subvention était reversée directement aux structures d’accueil. "Cette décision a été prise sans concertation avec les structures et les communes. Cela va poser problèmes à ces dernières", a déploré James Nagès, président de la FDPE.

Ce dernier a réaffirmé que la pérennité de certaines structures, déjà fragiles, n’était pas assurée pour 2013. "On souhaite discuter et travailler autour d’une table sur le transfert de cette aide avec des engagements clairs et précis ainsi qu’une transparence financière", a-t-il souligné.

Pour sa part, la conseillère générale Pascaline Chéreau-Némazine s’est dite satisfaite de cette réunion, soulignant que le Département "va s’atteler à faire en sorte que le nécessaire soit fait sur les revendications de la FDPE". "À aucun moment, le conseil général ne se désengage de la petite enfance", a-t-elle rappelé.

À noter que le conseil général a proposé une série de réunions dans les jours à venir. James Nagès se dit vigilant. "Si nous n’avons pas d’éléments probants, nous remettront en place des actions dès la rentrée", a-t-il déclaré.

Pour rappel, la FDPE réclame le versement direct de l’aide transitoire aux structures dédiées à la petite enfance en 2013. Elle estime que la non reconduction de l’aide transitoire pour 2013 met en péril la survie des structures à très court terme. Elle note que "dans six mois, 1 800 emplois sont directement menacés et 4 500 familles risquent de perdre leur mode de garde". Ses représentants réclament notamment la tenue d’une table ronde qui mobilisera tous les financeurs sur des engagements précis et sur la transparence des financements.

Mercredi dernier, ils étaient environ 200 professionnels de la petite enfance à protester devant les grilles du Palais de la Source. Des parents, accompagnés de leurs enfants, étaient venus les soutenir. Plus de 60 crèches avaient fermé leurs portes.

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