Insee - 1er semestre 2013

La fréquentation touristique recule de 10%

  • Publié le 25 septembre 2013 à 06:00
Hôtels

Au premier semestre 2013, 190 000 touristes ont visité La Réunion, soit une baisse de 10% par rapport au 1er semestre 2012, indique l'Insee. Une baisse de la fréquentation qui résulte en partie de la crise économique en France mais qui a également été renforcé par deux autres facteurs, tels les attaques de requins qui ont fait l'objet d'une large couverture médiatique nationale et la fermeture de plusieurs dessertes aériennes directes en 2012 en provenance de province, mais aussi de l'Océanie. À noter que les visiteurs en provenance du reste du continent européen ou de la zone océan Indien sont en revanche plus nombreux.

Selon l'Insee, le tourisme d’affaires est le plus touché, soit - 15% par rapport au 1er semestre 2012. Environ 18 000 personnes sont ainsi venues dans l'île pour affaires. Le nombre de touristes d’agrément, venus principalement pour visiter l’île, est, lui, en recul de 10% et repassent en dessous de la barre des 70 000 visiteurs, tandis que le tourisme affinitaire, - visite dans la famille ou chez des amis -, baisse aussi de - 11%. Tourisme affinitaire qui représente toujours la moitié des arrivées au 1er semestre. Seuls les visiteurs voyageant pour un autre motif (sport, formation, santé, etc.), très minoritaires, sont venus plus nombreux qu’en 2012.

Conséquence de la diminution du nombre de touristes, la fréquentation des hôtels ou résidences de tourisme baisse de 17%. "La location meublée résiste un peu mieux, mais elle est en léger recul pour la première fois depuis 2008 (- 3%). Avec le recul du tourisme affinitaire, l’hébergement chez la famille ou les amis diminue également de 16%", constate l'Insee. A contrario, les touristes sont plus nombreux à avoir choisi cette année un autre mode d’hébergement marchand, notamment le gîte rural ou la chambre d’hôtes.

Par ailleurs, l'institut de statistiques souligne que les touristes ont séjourné en moyenne 16,5 jours sur l’île, soit une demie journée de moins qu’au 1er semestre 2012. De même, les séjours à l’hôtel ont été un peu plus courts: 6,2 jours contre 6,6 jours au premier semestre 2012.

Enfin, conséquence de la baisse de fréquentation, le montant des dépenses totales des visiteurs diminue de 8% et s’établit à 141 millions d’euros. "Néanmoins, l’impact de la crise n’est pas visible dans les dépenses individuelles des ménages: 1 320 euros par séjour en moyenne. Les postes de dépenses restent relativement stables, à l’exception de l’achat de cadeaux (+ 21 euros en moyenne) et de la restauration (+ 12 euros). Un quart du budget des touristes reste consacré à l’hébergement", termine l'Insee.
 

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1 Commentaires
pas de choix stratégique clair de Didier robert et de son équipe!
pas de choix stratégique clair de Didier robert et de son équipe!
12 ans

Encore une promesse non tenue de didier robert qui peut difficilement se cacher derrière la crise requin: celle du chikungunya était bien plus prégnante en europe et en france comme repoussoir de la destination réunion.
Il y a une véritable incompétence assez incompréhensible de la part de didier robert sur cette question où l'on pensait qu'au moins celle-ci il maitriserait:
- communication floue et désordonnée: tantot sur la reunion, tantot sur les iles vanilles, l'impact est divisé par 2. Et voilà qu'en plus en pleine crise d'image, didier robert choisi de modifier le slogan ajoutant encore à la dillution de la réunion dans la jungle communicationnel touristique.
- absence de gestion de la crise requin: à ce flou de la com s'ajoute une inaction sur la crise requin laissant proliférer le seul message identifiant clairement la reunion: le danger requin.
- mauvaise gestion fiancière dans un flou stratégique: la region a triplé les moyens de l'irt en hommes et euros mais ces moyens ont été utilisés à tort et à travers sans ligne directrice claire: voyage en regions de france mais sans études préamables sur les régions les plus "voyageuses", voyages en australie se terminant par l'effet inverse et un couac diplomatiques, puis fermeture des lignes aérienne d'air australe sur ces destinations!
- absence de soutien à air austral. l'on voit bien que le frein principal est le coût du billet. la stratégie de vergès d'affreter des gros porteurs pour réduire le coût du billet était sans doute la bonne idée. Cette idée que reprend aujourdh'ui ile maurice et air france. On a raté le coche encore une fois.
- l'obsession de didier robert d'axer le tourisme de l'ile sur les hauts revenus lorsque ceux-ci prefereront toujours maurice ou les seychelles! Les campagnes précédentes axant sur le tourisme "aventures" et "découvertes des charmes intérieurs" était bien plus efficace et commencait à donner des fruits.
Ce bilan de l'équipe robert est catastrophique et ne peut être dissimulé que derrière la crise requin. Il faut vraiment faire son autocritique et revenir aux fondamentaux. Si il est encore temps...