Santé

La grève se poursuit dans les cliniques des Flamboyants

  • Publié le 14 mars 2025 à 11:45
  • Actualisé le 14 mars 2025 à 14:31
grève flamboyants

En grève illimitée depuis ce jeudi 13 mars 2025, les soignants des cliniques les Flamboyants continuent de se mobiliser pour dénoncer "une situation devenue intenable", "des conditions de travail difficile et un "manque de reconnaissance". Les syndicats sont rassemblés ce vendredi devant le siège social, au Port (Photo rb/www.imazpress.com)

"Ce qui ressort de nos concertations avec la direction, c'est qu'il n'y a pas d'argent. Toutes ces années, ils ont fait des millions d'euros de bénéfices, mais pour nous il n'y a rien", dénoncent les syndicats. "Il faut tenir le coup, c'est comme ça qu'on pourra se faire entendre."

Devant les locaux du Port, l'intersyndicale a enchaîné les prises de parole, appelant la direction à "partager ses bénéfices". "Les petites mains ne touchent pas les bénéfices de leur travail, il faut se battre pour avoir des augmentations de salaires."

"Depuis 2017, ils font plus d'un million d'euros de dividendes", affirment les syndicats.

Dans ce contexte l'intersyndicale demande la revalorisation des salaires. "Il y a des cliniques qui se construisent mais nous nos salaires n'augmentent pas. On est au Smic sur les métiers support", expliquait ce jeudi Rudolphe Dain. Les grévistes souhaitent une "revalorisation salariale en cohérence avec l'évolution des paiements des actes médicaux (de 0,3 à 4,3 suite à la grève de 2024), comme pour le secteur public".

Les salariés qui réclament aussi d'avoir "un vrai 13ème mois et l'augmentation des primes de week-ends et jours fériés, essentielles pour valoriser l'engagement des salariés".

- La direction évoque un mouvement inattendu dans un contexte particulier -

Pour la direction, "ce mouvement qui intervient dans un contexte particulier est inattendu", expliquait ce jeudi la directrice générale, Aude d'Abbadie.

Inattendu "car on a un dialogue social continu depuis 30 ans avec les syndicats, les salariés", a-t-elle affirmé. Les syndicats déplorent eux "des courriers envoyés en juillet 2024 pour demander l'application d'une convention collective mais sans être convoqués pour discuter de tout cela".

"S'ils demandent à être reçus, la porte est ouverte, il n'y a pas de blocage."

"Les Négociations annuelles obligatoires (NAO 2024) ont été conclues à l’unanimité le 30 décembre 2024, actant des avancées concrètes (primes allant jusqu'à 900 euros, aide à la reconnaissance RQTH, ticket restaurant...) pour nos collaborateurs malgré un contexte économique tendu pour l’ensemble du secteur", précise-t-elle.

"Après on entend les revendications mais nous sommes dans un contexte social à prendre en compte et en fait notre groupe spécialisé en psychiatrie et en rééducation a été soumis à des réformes de financements avec des baisses de recettes très importantes", précise Aude d'Abbadie.

"Le groupe est dans une situation financière compliquée donc nous n'avons pas beaucoup de marge de manœuvre."

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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