Le Comité de suivi de la lutte biologique contre la vigne marronne s'est réuni ce mardi 29 décembre 2009. Le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) a présenté sa cartographie des zones envahies par la vigne marronne avant l'opération de lutte, et la modélisation de la dynamique des populations de tenthrèdes (mouches bleues.
Le Comité de suivi de la lutte biologique contre la vigne marronne s'est réuni ce mardi 29 décembre 2009. A cette occasion, le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) a présenté sa cartographie des zones envahies par la vigne marronne avant l'opération de lutte, et la modélisation de la dynamique des populations de tenthrèdes.Actuellement, on estime à environ 300 ha la surface de vigne marronne éliminée, tandis que les tenthrèdes adultes sont devenues très peu nombreuses dans ces zones de forte mortalité de la plante.
Les résultats, encore non définitifs, de l'étude du CIRAD mettent en évidence l'ampleur de l'invasion par la vigne marronne avant 2008 : sur les 8 communes cartographiées (de Bras-Panon à Petite-Ile) plus de 1800 ha de vigne marronne ont été répertoriés, soit de 1 à 7% de la surface totale selon les communes. Avec plus de 470 hectares, Saint-Benoît et Sainte-Rose abritaient les plus grandes surfaces. Ces premières évaluations seront complétées par des relevés de terrain en particulier pour les zones d'ombre telles que les ravines et les sous-bois.
Selon un premier modèle de la dynamique des populations de tenthrèdes testé sur la commune de Saint-Benoît, les adultes avancent d'environ 80 mètres par jour maximum et se font de plus en plus rares au fur et à mesure que les massifs de vigne marronne meurent. La "modélisation" se base à la fois sur le suivi en temps réel de la dispersion des mouches bleues et sur l'étude des facteurs agissant sur leur présence, leur propagation ou disparition.
Par ailleurs, dans la zone de présence de la tenthrède, des observations sont réalisées afin de caractériser finement le comportement de ces insectes. En particulier, les chercheurs notent la présence de larves ou d'adultes sur d'autres plantes proches des massifs de vigne marronne consommés par les tenthrèdes. Des pontes et des larves jeunes et âgées ont été ainsi observées sur des fraisiers dans un jardin familial sur la commune de Saint-Benoît.
Environ un plant sur 10 présentait des défoliations avec la présence de larves ou de pontes. Cette observation a été faite mi-décembre 2009 alors que les plants de fraisiers et des tenthrèdes adultes étaient présents depuis plusieurs mois dans ce jardin. Ce signalement semble correspondre à la disparition de la vigne marronne aux alentours du jardin et à une présence encore importante d'adultes. Un traitement phytosanitaire autorisé sur fraisier a permis d'éliminer les adultes et les larves.
Cette observation a conduit le comité de suivi de la lutte biologique contre la vigne marronne à mettre en place un programme de surveillance des cultures de fraisiers en particulier lorsque des massifs de vigne marronne qui existaient alentour sont désormais fortement défoliés. Ce programme, qui démarrera fin janvier, verra la création d'un groupe de travail avec les professionnels pour répertorier les fraisicultueurs et permettre d'anticiper les zones de contact et de recouvrement d'avec les tenthrèdes. Le service de protection des végétaux de la Direction de l'Agriculture et de la Forêt (DAF) engage ce plan de surveillance avec l'appui de la Chambre d'Agriculture, de l'ARMEFLHOR et des organisations de producteurs.
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