La militante franco-comorienne Fatima Mzé Saïd, interpellée aux Comores où elle était en déplacement, a été incarcérée à la maison d'arrêt de Moroni annoncent plusieurs médias locaux. La militante des droits humains serait sous le coup d’une plainte pour "diffusion de fausses nouvelles et atteinte à l'image d'une personne". Elle aurait été déposée par le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali.
"Après avoir passé près d'une semaine en garde à vue à la gendarmerie, bien au-delà du délai légal de 48 heures, la militante a été formellement inculpée et incarcérée" détaille Comores Infos.
#Fatima Mze placée à la prison de Moroni. Elle est accusée par le délégué à La Défense « de diffusion, divulgation de fausses nouvelles, atteinte à l’image d’une personne », etc. Franco-comorienne de la Réunion, elle milite pour un État de droit aux #Comores pic.twitter.com/cpdrRAyQJk
— Faïza Soulé Youssouf (@JournalisteKm) July 30, 2024
Présentée comme une militante du mouvement Dawla ya haki (État de droit), Fatima Mzé Saïd est connue pour ses prises de position politique contre le président Azali et en faveur du respect de la démocratie au sein des îles de l’Union des Comores.
Dans un communiqué, l'association se dit inquiète et "préoccupée par l'arrestation arbitraire de Fatima Mze Said aux Comores".
"Militante des droits humains, Fatima aide les familles d'enfants atteints de cancer, un rôle crucial que l'État comorien ne remplit pas".
"Son arrestation sans motif clair soulève des questions sur le respect des droits humains aux Comores", poursuit le communiqué.
L'association demande aux autorités "de justifier son arrestation et de la libérer immédiatement si aucune charge sérieuse n'est retenue contre elle".
Selon Comores Infos Fatima Mze Said était venue aux Comores pour assister à un mariage. Elle a été convoquée par la gendarmerie de Foumbouni, une localité du sud-est de la Grande Comore. Elle n'est plus ressortie des locaux des forces de l'ordre.
Cette arrestation arrive alors que le 10 juillet, "Hadji Mbae Soilihi, un père de famille, s’est vu confisquer son passeport dès sa descente de l’avion à l’aéroport de Hahaya, en présence de ses trois enfants âgés de 8 à 14 ans venus avec lui pour les vacances" écrit en substance la Gazette des Comores.
Hadji Mbae Soilihi est aussi actif au sein de la diaspora comorienne de France. "Il espère pouvoir récupérer son passeport et raccompagner ses enfants à Paris", indique la Gazette des Comores.
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![Une militante Franco-Comorienne interpellé aux Comores [?]](https://imazpress.com/thumbs/725x477/source/0491626001721874568.jpg.webp)
Soutien total à notre camarade Fatima. Hâte de te revoir parmi nous