10 tonnes sont produites chaque année

La vanille, une production qui a perdu de sa splendeur

  • PubliĂ© le 7 aoĂ»t 2019 Ă  02:59
  • ActualisĂ© le 7 aoĂ»t 2019 Ă  09:03
Gousse de Vanille

La fĂȘte de la Vanille va dĂ©buter ce mercredi 7 aoĂ»t 2019 Ă  Sainte-Suzanne, et se dĂ©roulera sur cinq jours. L'occasion de faire un Ă©tat des lieux de la production de vanille rĂ©unionnaise. La RĂ©union, autrefois bastion de la production mondiale, peine Ă  se hisser parmi les premiers producteurs mondiaux aujourd'hui. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Si la production de la vanille dans l'océan Indien a débuté à La Réunion, grùce notamment à Edmond Albius, un esclave de 12 ans qui a découvert comment féconder manuellement la vanille et qu'elle a connu un ùge d'or autour des années 1930, sa production a chuté de façon phénoménale les 30 ans derniÚres années.

Au début des années 1990, La Réunion produisait encore 80 tonnes de vanille par an. Mais depuis le début des années 2010, ce chiffre a chuté à seulement 10 tonnes en 2019. Une baisse qui peut s'expliquer par la concurrence rude imposée par les Comores et Madagascar, qui partage avec nous l'appellation "Bourbon Vanille" et qui se trouvent en masse dans les étals locaux.

Par ailleurs, les surfaces accordĂ©es Ă  la production de vanille sont moindres. "En 2014, les plantations de vanille couvraient une surface d’environ 250 haectares (soit 0,4 % de la SAU cultivĂ©e sur le dĂ©partement). Ces cultures se situent sur les cĂŽtes est et sud-est de l’üle entre les communes de Sainte-Suzanne et Saint-Joseph" prĂ©cise la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forĂȘt (DAAF).

Les producteurs font face Ă  plusieurs dĂ©fis aujourd'hui : le manque de production en comparaison Ă  la demande mondiale, les dĂ©lais de culture extrĂȘmement long, et une concurence de la part des pays voisins. "Trois actions prioritaires sont Ă  mettre en place: mettre en place de nouvelles surfaces de culture (ombriĂšre, sous-bois, et plein champs), produire des boutures de maniĂšre organisĂ©e avec des variĂ©tĂ©s adaptĂ©es, et mener Ă  terme la dĂ©marche IGP - indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e - , la faire vivre, dĂ©velopper les certifications en BIO" dĂ©veloppe la DAAF.

Mais tout n'est pas perdu pour la vanille réunionnaise : rien que cette année, au salon de l'agriculture, La Réunion décrochait deux médailles d'or pour sa vanille. L'une grùce à la Vanilleraie pour sa "Vanille bio", et l'autre à Provanille pour sa "Vanille des laves".

Lire aussi : La filiÚre agricole péi récolte huit médailles dont quatre en or

En tout cas, Sainte-Suzanne est bien déterminée à faire (re)découvrir le savoir-faire réunionnais en matiÚre de vanille pour les cinq jours à venir. "Il est important de perdurer la tradition, et faire venir les gens pour que les planteurs n'aient plus une seule gousse de vanille à vendre à la fin de l'événement" termine Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne.

as/www.ipreunion.com

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2 Commentaires
MÎvéLang
MÎvéLang
6 ans

La canne n'est pas e Ă©conomiquement pas rentable, des centaines de millions d'euros de subventions sont dilapidĂ©s chaque annĂ©e, pourquoi ne pas rĂ©tribuer cette argent lĂ  oĂč ça rapporte.Tant pis pour les paresseux qui ne veulent travailler que 3 mois dans l'annĂ©e et s'enrichir sur le dos des contribuables.

strop
strop
6 ans

Face à Madagascar qui peut tout produire plus, plus vite et moins cher, la seule alternative pour les agriculteurs réunionnais c'est le bio. Je ne crois pas que Madagascar a les structures de contrÎle nécessaire pour avoir le label bio. Ici oui.