Le Port - Braquage sur la quatre voies

Le chauffeur de Mado reconnaît avoir menti

  • Publié le 10 mai 2012 à 10:00
Quatre voies du Port

Le chauffeur de Mado, qui disait avoir été victime d'un braquage sur la quatre voies du Port le 27 décembre dernier a reconnu devant les enquêteurs qu'il n'avait jamais été menacé par des hommes cagoulés et armés. Il a cependant donné une nouvelle version des faits, relate le Journal de l'île dans son édition du jeudi 10 mai 2012. Dans celle-ci, il aurait laissé son camion sans surveillance, et au moment de reprendre la route, il aurait constaté que le véhicule avait été vidé de sa cargaison. Une explication, qui selon le Jir, ne convainc guère les enquêteurs.

Jean-René, le chauffeur de la société Mado avait été placé en garde à vue au commissariat Malartic le 30 décembre. Les enquêteurs de la brigade criminelle avaient alors remarqué des incohérences dans les déclarations du transporteur. Ils avaient en effet noté un manque de précision sur plusieurs éléments dans le discours de Jean-René, et l'absence de témoins, alors que les faits se seraient déroulés en pleine journée, vers 14h15, sur un axe de circulation fréquenté, ont conduit à placer l'employé en garde à vue.

Le chauffeur de Mado a finalement levé une part du mystère devant les enquêteurs. Il a reconnu qu'il n'avait jamais été menacé par des hommes cagoulés et armés. Ce qui au départ était apparu comme un braquage bien organisé n'était en fait que le fruit de l'imagination du chauffeur, souligne le Jir.

Toutefois, le chauffeur a livré une autre version des faits. "Il se serait éloigné de son itinéraire alors qu'il remontait de Saint-Louis où il avait chargé des flacons de parfum destinés à alimenter d'autres magasins de la chaîne. Il devait également acheminer 15 000 euros en liquide au siège de Mado à Saint-Denis. S'il a quitté le tracé prévu, c'est pour aller déjeuner chez sa mère à La Possession. Pendant le repas, il aurait laissé son camion sans surveillance. Au moment de reprendre la route, il aurait constaté que l'utilitaire avait été fracturé et vidé de sa cargaison", indique le Jir.

Pour rappel, le 27 décembre, le chauffeur avait livré une première version des faits. Il avait affirmé avoir été attaqué par plusieurs hommes à bord d'une voiture, qui l'auraient obligé à se ranger sur le côté avant de le menacer avec un pistolet automatique. Le chauffeur avait assuré que, ne voulant pas ouvrir son camion, il avait jeté ses clés en bordure de route. Il avait ensuite indiqué que les braqueurs ont forcé le camion au pied-de-biche avant de repartir avec la cargaison de parfums et 15 000 euros en liquide.

Reste à savoir ce qu'est devenu le butin. L'enquête continue en préliminaire. Le chauffeur de Mado, s'il n'est pas poursuivi pour vol, pourrait être inquiété pour dénonciation d'un crime ou d'un délit imaginaire. Il pourrait encourir alors une peine maximale de 6 mois de détention et 7 500 euros d'amende.
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