Histoire

Le Département, l'Afrique du Sud et le Mozambique s'unissent pour un devoir de mémoire

  • Publié le 19 décembre 2022 à 16:59
  • Actualisé le 19 décembre 2022 à 17:59

Ce lundi 19 décembre 2022, deux conventions de coopération entre La Réunion, l'Afrique du Sud et le Mozambique ont été signés. En présence du Président du Département, Cyrille Melchior, de Rooksana Omar, présidente directrice générale de Iziko Museum d'Afrique du Sud et de Edmundo Macuacua, représentant des archives au Mozambique, ces conventions visent à enrichir les échanges historiques entre notre île et les pays voisins afin de mieux comprendre l'Histoire.

À l'occasion de la 5ème édition du Gran 20 désanm au musée de Villèle, le Président du Département de La Réunion a voulu souligner l'importance du devoir de mémoire autour de l'abolition de l'esclavage. "La souffrance que cette période d'esclavage a fait subir à nos ancêtres, pousse aujourd'hui à une volonté de construire une société en paix avec son passé, une société tournée et ouverte vers le monde, mais aussi ouverte à nos frères du continent africain et asiatique", insiste le Président du Département.

Ainsi, cette commémoration bien qu'elle soit festive vise d'autant plus à valoriser l'histoire, la symbolique et le devoir de mémoire.

La signature de ces conventions de coopération entre La Réunion, l'Afrique du Sud et le Mozambique visent donc à valoriser nos connaissances, les enrichir et à faciliter les échanges sur des bases historiques. « C'est un engagement de partager les archives entre l'Afrique du Sud, le Mozambique et La Réunion », déclare le président du Département.

Cyrille Melchior souligne également l'importance de permettre aux chercheurs de prendre connaissance de cette partie de notre histoire.

https://youtu.be/H7IPEl45jeM

Aujourd'hui, cette coopération va permettre aux pays d’agir ensemble à travers différentes actions. Des idées ont déjà été évoquées au musée historique de Cap Down et à Villèle.

Pour Rooksana Omar, présidente directrice générale de Iziko Museum en Afrique du Sud : "l'esclavage a une histoire multiple, venant des pays différents, cette convention est l'occasion de partager avec les institutions de La Réunion, afin de nous renforcer dans la façon de traiter cette partie de l'Histoire." Cette signature est l'occasion de "voir comment les archives travaillent à La Réunion, ces échanges nous font avancer" estime Edmundo Macuacua, représentant des archives au Mozambique.

- Un devoir de mémoire -

Le devoir de mémoire est également très important, surtout à la veille du 20 désanm. Grâce à la Fondation de la mémoire de l'esclavage, Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, s’engage à faire connaître l'histoire de la traite et des luttes contre l'esclavage, menant à un devoir de mémoire partagé par tous les français de tous les territoires. Son but est de réveiller les consciences à propos de l'esclavage.  

À La Réunion d’ailleurs, ce mardi 20 décembre, le département célèbre l'abolition définitif de l'esclavage en France. « C’est une partie de l'Histoire qu'il faut surmonter pour un vivre-ensemble nécessaire", déclare l’ancien premier ministre. « À l'image de ces conventions qui implique une collaboration entre l'Afrique du Sud, le Mozambique et La Réunion », ajoute-t-il.

https://youtu.be/I4w5JWmKBlE

Le Département porte également un projet pour le musée historique de Villèle, ancien domaine colonial emblématique de l'histoire de la traite et de l'esclavage sur notre île. Grâce à de longs travaux, le musée classé monument historique en 2019, deviendra un lieu de référence qui permettra d'étudier en profondeur cette partie de l'Histoire grâce à des chantiers de fouilles archéologiques.

lh/www.imazpres.com/redac@ipreunion.com

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