Service minimum à la maternité de la clinique Jeanne d'Arc au Port ce vendredi 20 décembre 2013. Les sages-femmes sont, en effet, en grève pour une meilleure reconnaissance de leurs compétences. Depuis ce jeudi, ces dernières refusent les urgences, redirigeant les patientes vers les CHU (centre hospitalier universitaire) Nord et Sud. Le mouvement de protestation touche également le service maternité du centre hospitalier Gabriel Martin de Saint-Paul. (photo archives)
Alors qu'un mouvement de grève illimitée touche la profession depuis le 16 octobre dernier en métropole, s'estimant invisibles, les sages-femmes de la clinique Jeanne d'Arc du Port ont décidé de se "faire entendre". "Depuis hier, si nous continuons les soins des patientes hospitalisées, nous refusons les urgences. Seule une sage-femme est en salle de naissance et une autre en service", explique l'une des grévistes.
En colère, les sages-femmes revendiquent un statut identique aux autres professions médicales, tels les médecins qui exercent à l'hôpital, au lieu de celui de profession paramédicale.
"Nous voulons également que notre profession soit au coeur du système de soins en tant que praticien de premier recours pour la santé des femmes. Beaucoup ne savent pas ce que nous faisons", explique encore cette gréviste, soulignant que les sages-femmes assurent tout le suivi médical de grossesse, les suites de couches, ainsi que des consultations médicales de gynécologie de prévention et de contraception.
À noter que ce mouvement de protestation touche également le service maternité du centre hospitalier Gabriel Martin de Saint-Paul. Ce jeudi, 90% des sages-femmes de l'établissement de santé sont restées chez elles.
Une réunion entre Marisol Touraine, ministre de la santé, et les représentants des sages-femmes se tient à Paris ce vendredi. Les sages-femmes espèrent ainsi obtenir gain de cause.
Pour rappel, le 7 novembre dernier, à La Réunion, une centaine de sages-femmes et étudiantes s'était rassemblée devant l'agence régionale de santé de l'océan Indien à Saint-Denis. Pour se faire entendre, ces dernières avaient également bloqué la route en face de l'ARS, puis perturbé circulation sur le boulevard Sud, formant une chaîne humaine autour du rond-point menant à l'hôtel de Région.
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