Appel à la vigilance

Leptospirose : 42 cas déclarés depuis le début de l'année

  • Publié le 4 avril 2025 à 13:39
  • Actualisé le 4 avril 2025 à 14:04
Rats

Ce vendredi 4 avril 2025, Santé publique France a publié son bulletin épidémiologique. Après le passage de Garance, le cas de leptospirose ont augmenté. Entre le 1er janvier et le 2 avril 2025, 42 cas ont été déclarés à l’Agence régionale de santé de La Réunion.

Pour les cas pour lesquels l’information était disponible (certains cas étant encore en investigation), il s’agissait
de :

- 35 hommes et 2 femmes ;
- d’un âge médian de 55 ans (min=14 ; max=81) ;
- de 36 cas diagnostiqués par PCR et un par sérologie ;
- 14 cas résidaient dans le secteur sud, 9 dans le secteur ouest et 8 cas respectivement dans le secteur est et nord ;

Les principales activités à risque de contamination rapportées par les cas étaient : des activités agricoles (jardinage, maraichage, élevage...) et des activités de nettoyage, déblaiement, entretien de cours/bâtiments.

La recrudescence saisonnière est tardive cette année et d’ampleur limitée à ce jour comparé à 2022 et 2024. Elle se situe à date, à un niveau comparable à 2023.

À La Réunion, la leptospirose est endémique avec une recrudescence saisonnière en été austral. Bien que des cas soient identifiés tout au long de l’année, la majorité d’entre eux surviennent entre janvier et juin, lorsque les conditions climatiques sont le plus favorables à la survie de la bactérie dans l’eau douce et les milieux humides.

Cette maladie est devenue une maladie à déclaration obligatoire depuis août 2023, sur tout le territoire français (France hexagonale + Droms).

- Comment se protéger de la leptospirose ?  -

• Appliquer des mesures de protection individuelle :

- Porter des gants, bottes ou chaussures fermées, lunettes... pour jardiner, ramasser des déchets, déplacer des encombrants ou réaliser l’élevage « la kour »
- Ne pas marcher pieds nus, ou en savates, pour les activités en environnement humide ou boueux au domicile ou en extérieur (sol boueux, dans les flaques, eaux stagnantes, ravines)
- Protéger ses plaies du contact avec l’eau (pansements étanches), les laver à l’eau potable et les désinfecter le plus tôt possible après l’exposition

Pour les agriculteurs et les éleveurs, une vigilance sur le port des équipements de protection individuelle est requise. Un lavage régulier des mains est recommandé.

• Garder un environnement propre :

- Entretenir régulièrement sa cour (absence d’encombrants ou de déchets propices à la prolifération des rongeurs...)

- Éliminer toutes les sources d’alimentation pour les rongeurs, y compris les restes d’alimentation des animaux de compagnie

- En cas d’élevage de volaille à domicile, s’assurer que les aliments destinés à ces animaux ne sont pas accessibles aux rongeurs.

• Respecter les interdictions de baignade dans les lieux signalés à risque. En cas d’eau trouble, il est recommandé de reporter les activités de loisirs en eau douce. Ces mesures de prévention doivent être appliquées tout particulièrement après les périodes de fortes pluies car le risque de contact avec des milieux humides contaminés est alors plus important.

• Se faire vacciner

Le vaccin contre la leptospirose est réservé à certaines catégories professionnelles à risque ou les personnes pratiquant régulièrement des activités récréatives à risque, après une évaluation par un médecin. Cette vaccination vient en complément des mesures de prévention.

- Rappel sur la leptospirose -

La leptospirose est une maladie grave : si elle n’est pas traitée à temps, elle peut mener à une hospitalisation, voire un décès.

La bactérie entre dans l’organisme par la peau, en cas de coupures ou de plaies (même petites) ou par les muqueuses (œil, bouche, nez).
En cas de symptômes (fièvre élevée d’apparition brutale (souvent > 39 °C), grande fatigue, douleurs musculaires, articulaires, abdominales, nausées, vomissements, forts maux de tête) :

• Consulter rapidement son médecin car la prise en charge thérapeutique précoce et adaptée (antibiotiques prescrits sur avis médical) permet de limiter l’évolution vers une forme grave.

• L’informer des activités à risques pratiquées dans les 3 semaines précédant le début des signes. Le médecin pourra prescrire une analyse biologique en laboratoire permettant de confirmer ou d’infirmer le diagnostic.

Depuis août 2023, la leptospirose est une maladie à déclaration obligatoire.

L’ARS propose aux patients de réaliser à leur domicile une enquête environnementale afin d’identifier les sources d’exposition potentielles et les activités à risque pratiquées.

Lire aussi - Leptospirose : l'ARS appelle à la vigilance suite à une augmentation des cas

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